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MARIN Louis, Opacité de la peinture, Essais sur la représentation au Quattrocento, Première partie «Les architectures de la représentation», chapitre 1: «Luca Signorelli à Lorette (ca 1479-1484)», École des Hautes études en sciences sociales, Paris, 2006, pp. 21 – 58.
«Cet art de la peinture substantiellement asserte, par ostension, les actes énonciatifs du discours-fait-texte écrit; [Luca Signorelli] en expose la problématique théorique dans le dispositif structural qui organise et règle la disposition des figures; en cela même, il en interroge, par ses moyens propres, la théorie qu’il présente dans ses représentations et fait paraître les traits essentiels de la crise historique et idéologique du discours humaniste à la fin du Quattrocento avec la critique du dernier nominalisme dont la coupole peinte par Luca Signarelli, entre les anges danseurs et musiciens et les conversions de Paul et de Thomas, semble développer les thèses essentielles. Mais ce faisant, en déployant le texte de ses icônes dans un édifice dont l’architecture organise avec rigueur la structure, le groupe de ses transformations syntagmatiques et l’ordre paradigmatique de ses représentations, l’art de la peinture exalte la force de son autonomie, la puissance de ses interrogations, la gloire de ses images.» Louis Marin, pp.57-58.
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