Le livre d’artiste, un objet précieux
Article publié le : Dimanche 31 octobre 2010. Rédigé par : Déborah VincentLe Point Ephémère dit Centre de dynamiques artistiques a accueilli le Salon Light du 22 au 24 octobre 2010, rencontre avec la micro-édition, événement organisé par le CNEAI (Centre National de l’Edition et de l’Art Imprimé).
L’événement qui réunit une cinquantaine d’éditeurs internationaux permet de découvrir, grâce à l’objet, un artiste, sa démarche et parfois le cheminement jusqu’au livre d’art, l’occasion évidemment de découvrir des artistes mais aussi de se remémorer certains d’entre eux, déjà connus. Aller sur les différents stands, s’attarder ou non, échanger avec les exposants, les questionner, s’inscrire aux newsletters et se laisser tenter en achetant un livre et voilà que quatre heures peuvent s’écouler sans que vous ne vous en aperceviez !
Je me suis dirigée tout d’abord sur le stand d’Onestar press où j’ai découvert l’artiste suédoise Annika Ström représenté à la galerie Atle Gerhardsen à Berlin, celui de Nieves où le livre d’Erik Steinbrecher Möhren in Athen (Carottes à Athènes- livre de 16 pages en couleurs de format 11,2x 17,8cm) m’a amusée.
Mais les Editions Incertain sens ont peut-être le plus retenu mon attention pour la découverte du Carnet Bleu, Livre 31 de Bruno Di Rosa né en 1960 et diplômé des Beaux Arts de Lyon. Qu’est-ce que ce Carnet Bleu ?
Commencé à l’été 86, le Carnet Bleu compte aujourd’hui 7000 pages. Bruno Di Rosa écrit chaque jour une page au stylo bille bleu dans un petit carnet et ce 31ème est doublement reproduit, par un fac-similé et par une «traduction» dactylographiée. Di Rosa se donne une contrainte pour échapper au sujet: écrire la page suivante en commençant avec le dernier mot de la page précédente. Je vous invite à lire l’interview «le sujet et le verbe, son complément: autour de l’œuvre de Bruno Di Rosa».
Et pour terminer un petit clin d’œil à Kaugummi et L’Octambule: Kaugummi créé en 2005 à Rennes par un étudiant en histoire, éditeur de plus en plus actif et ayant un local depuis peu. L’Octambule pour leur esprit libre, une page papier journal avec un thème, un graphisme étonnant et au prix de 10 centimes d’euros vendu le plus souvent à la criée lors de manifestations.
Promouvoir la création contemporaine encore et encore, se laisser traverser par les images, capter ou non par la couleur, séduire par le grain et le support, le Salon Light est un rendez-vous à ne pas manquer.
Déborah Vincent
http://cneai.com
http://www.atlegerhardsen.com
http://www.nieves.ch/catalogue/erikinside.html
http://lecarnetbleu.com
http://www.vibrofiles.com/artists/artists_di_rosa.php
http://kaugummi.fr