02. Autour de Hou Hanru.
02. Autour de Hou Hanru. Everyday Miracles (Extended)
Chen Hui-chiao, Here and Now: Winter, 2009. Double bed, table-tennis balls, and beads. Courtesy of the artist.
Everyday Miracles (Extended). Exposition. October 1, 2009–January 30, 2010. San Francisco.
«Using the miraculousness of the everyday to negotiate and transcend political and historical reality, the artists in the exhibition explore such questions as
“What kind of social vision for society in the future can be conceived?”
“What kind of globalism and commonalities can be built?”»
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Hou Hanru, curator de la Xe biennale de Lyon «Le spectacle du quotidien»
Hou Hanru : «Aujourd’hui [...], pour exister, il faut faire partie du spectacle, c’est la condition dans laquelle on vit… et d’autre part, dans le monde, on trouve ce qu’on appelle « le quotidien », qui est un terrain mouvant, un terrain où les gens inventent de multiples choses et essaient de résister à cette logique implacable de consommation, dont le spectacle est l’incarnation. Le monde est vraiment divisé en deux: le spectacle très visible, et le monde quotidien invisible.» Cette exposition, dit Richard Leydier (Art press 361, p. 98), «compte beaucoup d’œuvres à caractère politique, mais sur le mode des initiatives collectives et locales, à un niveau plutôt « citoyen », et c’est sans doute pourquoi le motif de la rue est omniprésent. Elle apparaît dans les photos d’animaux sauvages lâchés sur les trottoirs de Paris par Adel Abdessemed, ou dans la vidéo de Lin Yilin, où un acteur, le poignet attaché à la cheville par une paire de menottes, déambule sur les Champs-Elysées sans que personne ne s’émeuve. [...] Ces intentions sont annoncées dans le chapîtrage qui structure le parcours: « Vivons ensemble ». « Un autre monde est possible »: deux œuvres Kammerspiel (théâtre de chambre), de familiarité non plus inquiétante mais miraculous.
Takahiro Iwasaki, une serviette éponge ou des chaussettes sales, trempées dans l’encre de Chine.
George Brecht, Chair with shirt 1968-1986 et aussi (Les events Fluxus, «purement textuels en direction des objets» tout en bas de la page).
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• André Rouillé, «Le quotidien du spectacle», article élogieux à propos de Hou Hanru. André Rouillé persiste le 23 octobre : «La Biennale de Lyon est [...] l’occasion, pour Hou Hanru, de prendre à bras-le-corps, dans la situation présente de la mondialisation, des questions fondamentales et délicates, qui n’ont rien de simpliste, ni d’archaïque, ni de superflu, et qui n’ont cessé de préoccuper des philosophes comme Adorno, Deleuze, Badiou, Rancière, etc., et de nombreux artistes précisément rassemblés à Lyon.
La pensée esthétique de Theodor Adorno est entièrement traversée par la question du «double caractère de l’art comme autonomie et fait social» (Théorie esthétique, p. 21). Pour Gilles Deleuze, il ne s’agit pas, en art, «d’imposer une forme à une matière, mais d’élaborer un matériau de plus en plus riche apte à capter des forces de plus en plus intenses» (Mille plateaux, p. 406). Ces passages de la forme à la force, de la ressemblance à la capture, de l’identification au devenir, de la mesure au rythme, définissent les conditions pour que l’art soit «à l’heure du monde» (Mille plateaux, p. 343), pour qu’il puisse «rendre visibles des forces invisibles» du monde, de la société et de la vie (Logique de la sensation, p. 58). En outre, la capture, qui s’opère par un travail sur le matériau, conduit l’art à faire vaciller ses propres normes, formes et protocoles inséparablement esthétiques et sociaux, à résister aux stéréotypes et aux pouvoirs. La création comme production de visibilités par capture de forces est donc inséparablement artistique, sociale et politique.
Quant à Jacques Rancière, il développe une conception esthétique de la politique qu’il définit, bien au-delà de l’acception politicienne, comme un «partage du sensible». C’est dans ces horizons de pensée que s’inscrit le propos de Hou Hanru.»
• La biennale Manifesta 1 en 1996 est la première à «s’emparer de toutes les problématiques actuelles quelle qu’en soit par ailleurs la nature» (l’article de Paul Ardenne le résume bien in art press 217, octobre 1996 Télécharger le texte en pdf), puis dans une intervention à Paris 8 le 15 mars 2001 «L’art contemporain a-t-il une dimension politique?» dans un cours conjoint avec Dominique Baqué, et un texte (http://www.arpla.fr/canal10/ardenne/index.html).
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• Catherine David poursuivra brillamment l’entreprise avec Documenta 10, Kassel et les curators qui suivirent (Documenta 11).
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Aujourd’hui il y a La Biennale d’Istanbul et notamment cette œuvre créée par un collectif d’artistes-architectes decolonizing.ps: Sandi Hilal | Alessandro Petti | Eyal Weizman in http://www.decolonizing.ps/site/
HOW TO RE-INHABIT YOUR ENEMY’S HOUSE?
How to re-inhabit your Enemy’s House. Istanbul. Installation. Photo©JLB