-- La figure dans le paysage (Paris 8) » 2011 » février

Archives février, 2011

Mon œuvre

Article publié le : Dimanche 27 février 2011. Rédigé par : Li Ying Tong

Voici un exemplaire de l’ouvrage que j’ai réalisé lors de mon année d’étude à l’institut de communication graphique  à Beijing en Chine. Ce livre de 55 pages broché est un recueil de poésies anciennes, l’agencement et la mise en page est faite de façon typiquement chinoise avec un assemblage de 8 éléments différents (style Kai), dont signet de couverture, couverture, sous couverture, ficelage, effet de reliure. Certains dont le type de pliage spécifique n’est pas bien traduisible littéralement. Ce type de livre est une expérience à vivre pour toute personne occidentale souhaitant découvrir les anciens livres chinois.

Cent vues célèbres d’Edo

Article publié le : Dimanche 27 février 2011. Rédigé par : Li Ying Tong

 

Ce livre en qui j’ai trouvé un charme traditionnel très particulier, est une compilation de 120 reproductions grand format de gravure sur bois, ces gravures représentent des lieux et scènes de vie de l’ancien Tokyo (Edo). L’esthétique est très soigné, une pochette en carton rigide enveloppe un imposant bloc ficelé au moyen d’une cordelette, les pages sont magnifiques et certaines reliées entre elles donnent un sentiment de ponctuation à travers le feuilletage. Sur la pochette, deux attaches viennent s’insérer dans leur emplacement et confèrent à l’oeuvre un sentiment de fermeté. La texture du papier est aussi agréable au toucher qu’au regard, vous pourrez certainement en apprécier la qualité à la simple vue de ces photos.

 

ABC3D par Marion Bataille

Article publié le : Dimanche 27 février 2011. Rédigé par : Li Ying Tong

L’artiste Marion Bataille habituée aux créations « pop-ups » interactives, conclut un abécédaire enchantant susceptible de plaire autant aux curieux à la recherche d’un bel objet qu’aux jeunes enfants en voie d’apprentissage (pourquoi pas!). Le livre est un ensemble d’illustrations en collage papier, peaufiné avec une couverture animée, un papier brillant de qualité et des animations ingénieuses. A ses débuts, cet ABC3D fut monté à la main et auto-édité en 30 exemplaires sous le nom de « Op-Up ». Devant le succès rencontré, une édition fut conclue, le livre se trouve désormais à un prix abordable permettant à chacun d’apprécier la finesse de ce travail de fourmi.

 

Image de prévisualisation YouTube

 

Agenda- les trésors cachés du cinéma francais- Jacques Baratier

Article publié le : Vendredi 18 février 2011. Rédigé par : Andra Chitimus

J’ai eu l’occasion récemment de voir quelques films de Jacques Baratier que je connaissais pas avant, et je vous conseille d’aller vite à la cinémathèque pour voir ses films débiles! Voila la description dans la brochure de la cinémathèque et quelques images des films.

Jacques Baratier, l’enchanteur

« Vous avez inauguré un style de film tout à fait original et qui offre de nouvelles perspectives. Nous avons été lents à reconnaître Picasso et Stravinsky, cela pourrait bien être le cas avec votre film La Poupée. » King Vidor
Dialogue entre Bernadette Lafont et André S. Labarthe

A.S.L. : Il est arrivé au cinéma par hasard. Parti sur un coup de tête avec sa boîte de peinture en 1947 pour traverser l’Afrique, Jacques Baratier rencontre une troupe de cinéastes en Algérie, et c’est le déclic : il abandonne ses pinceaux et s’en va avec les gens du voyage…

B.L. : À l’époque, ce qui l’intéressait, c’était la peinture et la littérature. Et voilà qu’en plein désert algérien il découvre que le cinéma était un peu l’alliance de tout ça.

A.S.L. : Oui, le cinéma était une sorte de lunette d’approche pour lui, pour observer ce dont il était curieux. Tout rentre dans le cinéma, tout ne rentre pas dans la peinture, il l’avait compris. Ce qu’il y a de formidable, c’est qu’il a réussi à faire des films sans rentrer dans l’institution du cinéma avec un grand C. Le cinéma, c’était tout à coup une clé pour être libre. Il se serait senti moins libre s’il avait écrit, s’il avait peint parce que cela obéit à des rites. On peut exercer le cinéma de mille façons. Avec le cinéma, il découvrait que tout ce qu’il aimait dans la vie pouvait être attrapé. Il a commencé à faire du cinéma au début de la Nouvelle Vague et son premier long métrage, Goha, est un conte écrit en arabe par le poète libanais Georges Shéhadé. C’est un film contemporain de la Nouvelle Vague et qui ne ressemble à aucun autre. Les autres se ressemblent entre eux, lui est toujours à part. Le cinéma a été pour lui une espèce d’instrument magique pour approcher et donner vie à tout ce qu’il aimait.

B.L. : Le cinéma, baguette magique de l’enchanteur Baratier. Dans son cinéma, les gens se croisaient comme ils ne se croisent pas dans la vie. Ses amis Boris Vian et Audiberti jouaient avec lui à ce jeu de passe-muraille.

A.S.L. : Ce qui vient en premier plan dans ses films, c’est la poésie, pas la machine cinématographique. Il faisait un cinéma qui inventait son propre territoire. D’habitude les gens travaillent sur le même territoire, mais lui en a changé continuellement. La matière de ses films ne préexiste pas. Quand je dis matière, je veux dire tout, du scénario aux acteurs, on a l’impression que cela vient juste de la veille ou du matin même. C’est cette façon d’être au présent qui le rend assez unique. Il n’y a pas beaucoup de cinéastes qui sont au présent, à part Jean-Luc Godard quand il est en forme.

B.L. : Jacques est le cinéaste de l’air du temps. Il ne s’intéressait d’ailleurs qu’au moment présent. Il ne parlait jamais du passé ou de ce qu’il avait fait. Il a toujours fait des films très différents les uns des autres. L’Or du Duc, avec Claude Rich et Jacques Dufilho, est une comédie, j’ai très envie de le voir, c’est je crois son film le plus autobiographique. Goha est aussi quelque part son portrait, Omar Sharif interprète un personnage à la fois naïf et merveilleux. J’aimerais aussi beaucoup revoir Dragées au poivre, ce film m’avait beaucoup amusée à l’époque. Il y avait toutes les vedettes du moment, de Signoret à Belmondo.

A.S.L. : Le moment où c’est arrivé, on ne s’y attendait pas. Et venant de Baratier, c’était surprenant.

B.L. : Mais rien ne peut me surprendre venant de Jacques. Déjà La Poupée m’avait beaucoup frappée. J’avais été très impressionnée par l’acteur polonais Zbigniew Cibulsky et par le travesti belge. C’était la première fois qu’on voyait un travesti à l’écran, il danse merveilleusement.

A.S.L. : Il aimait jouer de tous les tabous.

B.L. : Il est inclassable. D’ailleurs, ses films sont invisibles. Qui a vu Métier de danseur, son film sur Jean Babilée tourné en 1953, dix ans avant que Rivette ne le fasse tourner ? Qui a vu Opération séduction, seul film où l’on assiste au premier contact d’Indiens du Brésil avec des Blancs ? Quand je parle de l’air du temps, c’est aussi de cela : l’art de saisir les choses au moment où elles arrivent. Il est là, il tourne.

A.S.L. : Je me souviens d’un voyage de Belfort à Paris. Il m’a entraîné dans son univers en me parlant des gens qu’il avait connus, Saint-John Perse, Gurdjieff, Pomerand, Saint-Exupéry… tout en abordant au bar des inconnus ou les jeunes femmes qui lui plaisaient. La place de Baratier c’est ça, il est sans doute celui qui a le mieux attrapé l’esprit d’une époque. La plupart du temps, j’exagère exprès, mais enfin les films qu’on va voir c’est des films qu’on a déjà vus. On sait ce qu’on va trouver comme quand on fait le marché chez les commerçants habituels. Alors que chez Baratier pas du tout, c’est la surprise totale parce qu’il n’obéit pas aux codes même pour les détourner, il les ignore. Il filme comme un poète écrit un poème. Chez Baratier, on a l’impression qu’il y a une espèce d’insouciance qui est à la base de son travail.

B.L. : Lui, ce qu’il aime, c’est le jaillissement de la vie.

A.S.L. : C’est ce qu’on retrouve dans Désordre. Ses films bougent tout le temps, c’est dans ce sens qu’ils lui ressemblent. Il les remontait sans fin. En ne se souciant ni des problèmes d’espaces, de temps, de raccords, il était capable de tourner un plan pour le raccorder à une séquence qu’il avait fait trente ans avant. On avait l’impression que le cinéma était pour lui un univers au-dessus de l’univers dans lequel on vit, moins lourd, moins pataud, où on pouvait circuler dans tous les sens. Alors que pour beaucoup de cinéastes, la majorité, ils ne rêvent qu’à emprisonner leurs spectateurs, comme a su le faire magistralement Hitchcock, référence absolue. Mais Baratier, comme Renoir ou Rouch, a eu instinctivement une tout autre ambition à l’égard de ses spectateurs : celle de leur donner la clé des champs.

Propos recueillis à Paris en septembre 2010.

Si cette description vous dit rien, vous devez y aller pour voir Boris Vian ou Pierre Schaeffer (oui, celui-la!) jouer l’architecte, bien que Jean Paul Belmondo, Anna Karina et des autres stars dans des rôles inattendus.

Aussi, cet blog a des articles très compréhensives sur la rétrospective.

**************************séances*******************************

Agenda- Kaugummi chez Yvon Lambert

Article publié le : Vendredi 18 février 2011. Rédigé par : Andra Chitimus


Comme vous le savez déjà, Yvon Lambert a une librairie assez ouverte aux publications indépendantes.
Kaugummi Books
(dont vous avez entendu parler ici) m’a envoyé cette invitation pour la signature de nouvelle livre d’Estelle Hanania qui aura lieu chez Yvon Lambert.

SAMEDI 19 FEVRIER / 18h – 20H30 / YVON LAMBERT PARIS
_______________________________________________________________________________________________________________

Bonjour à tous,
Nous sommes très heureux de vous inviter demain soir à la librairie Yvon Lambert pour le lancement de notre centième publication !
Dondoro, le nouveau livre d’Estelle Hanania.
Estelle sera présente et signera son nouveau livre, vous pourrez aussi trouver dans la librairie de nombreux titres épuisés de notre catalogue.
Un zine de Sanghon Kim sera offert avec chaque exemplaire de Dondoro.
Rendez vous de 18h à 20h30 au 108 rue vieille du temple (M° fille du calvaire)
En espérant vous y croiser! A demain !
Bartolomé Sanson / Kaugummi Books


plus sur Estelle Hanania

++++++++++++++++++++book info+++++++++++++++++++++

comment y aller (google mappy)

facebook (parce qu’on peut pas s’echapper)

Yanghongxun

Article publié le : Vendredi 18 février 2011. Rédigé par : Cindy Theodore

livre d’artiste chinois de Yanhongxun, photos (j’ai pensé à Fernanda quand je l’ai vu pour sa présentation de ses photos d’Egypte)

bel emballage :

Des petits livrets photos :

Mao Dou et Lu Chen

Article publié le : Vendredi 18 février 2011. Rédigé par : Cindy Theodore

Toujours dans la poursuite des livres d’artistes, voici un  » livre d’artiste chinois ». C’est un coffret avec un livre et deux CD. Il a fallu trois ans de travail pour le réaliser. Les poèmes sont de Lu Chen (certains avaient été écrits dix ans auparavant) et les illustrations sont de Mao Dou.

Merci à Lu Chen pour ce beau cadeau.

Mallarmé au Cneai

Article publié le : Vendredi 11 février 2011. Rédigé par : Cindy Theodore

Ce soir a eu lieu le vernissage du nouveau lieu (provisoire) du Cneai.

Une belle surprise à voir :

Un coup de dés jamais n’abolira le hasard, Mallarmé

Pages du livre de Mallarmé – photo CT, 11 février 2011, au Cneai

Détail du livre de Mallarmé – photo CT, 11 février 2011, au Cneai

Une mémoire perdue

Article publié le : Mercredi 9 février 2011. Rédigé par : Su Min Bhin

Je conçois la notion de ce travail comme une restructuration de la mémoire.

Sur une lettre imprimée, je perce plusieurs petits trous sur certains mots avec une aiguille, puis certains j’en efface d’autres en diluant l’encre avec des gouttes d’eau. Enfin, je réalise une recomposition de ces lettres disparues en les recréant par la couture. Chaque point de couture signe le processus pour retrouver la mémoire. Les petits trous préparatoires sont donc un conducteur de passage de mémoire.

Le livre d’artiste ou « objet rare » comme l’appelle Paul Armand Gette

Article publié le : Lundi 7 février 2011. Rédigé par : Juliana Zevallos

J’ai une attirance pour le livre fait à la main, le livre qui m’invite au toucher. Je suis presque obsédée par ces objets rares, dont  la recherche créatrice est à l’origine .
Lors de mes visites à la bibliothèque de l’Imprimerie nationale (qui a dû laisser ses anciens locaux et se trouve désormais dans la banlieue à Ivry-sur-Seine), Régine Gourmel, responsable de la fabrication et de la reliure m’a présenté le responsable de la bibliothèque, Didier Barrière. Lui connais presque tous les livres de la maison; dans une toute petite pièce et à côté de son bureau, il m’a fait découvrir une partie de ces œuvres.
J’ai pu feuilleter et lire certains livres réalisés avec de très beaux papiers et de belles impressions en collaboration avec des artistes, poètes et écrivains. Notamment un livre illustré par Bran Van Velde, Les Trois Visions de Francisco de Quevedo édité par Yves Rivière avec 43 lithographies de Saura, les écrits de Giacometti avec des travaux réalisésau quotidien sur des plaques de cuivre ou zinc…

Lithographie de Bran Van Velde

Le silence, je suis seul ici,
dehors la nuit, tout est immobile et le sommeil
me reprend. Je ne sais ni qui je suis, ni ce que je
fais ni ce que je veux, je ne sais si je suis vieux ou
jeune, j’ai peut-être encore quelques centaines de
milliers d’années à vivre jusqu’à ma mort, mon
passé se perd dans un gouffre gris, j’étais serpent
et je me vois crocodile, la gueule ouverte ; c’était
moi le crocodile, la gueule ouverte ; c’était
moi le crocodile rampant la gueule ouverte. Crier
et hurler que l’air en tremble et les allumettes
de loin en loin là par terre comme des bateaux de
guerre sur la mer grise. Ecrits de Giacometti

À la librairie Nicaise, au 145 boulevard Saint Germain, 6earrondissement, j’ai beaucoup apprécié ce genre de livres ainsi que d’autres publications avec des papiers de qualité venant de divers horizons et parfois faits à la main, avec lesquels la typographie dans la feuille a une belle impression ; soit   gravure, soit sérigraphie, soit lithographie sans oublier la linogravure, la xylographie et encore d’autres procédés.

Au fil du temps, je constate une évolution vers une meilleure qualité généralisée qui fait du livre un document à lire, à contempler, à ressentir à travers ses images, avec un œil plus avisé, ou qui fait apprécier un tirage gravé, imprimé, photocopié. Et aujourd’hui nous avons le livre interactif, ouvrant des possibilités multiples dans la création et l’accessibilité par le moyen de nouvelles technologies.

Le collectionneur de livres Tarek Issaoui nous a  parlé, pendant son exposé le 12 janvier à  l’École nationale supérieure des Arts décoratifs lors de la 4ejournée du livre d’artiste, de la manière dont il choisit un livre et du rapport sensuel qui se crée avec l’objet. Cette sensation s’empare également de moi et je poursuis mes recherches dans un travail personnel où la photographie, la vidéo et les dessins sont les protagonistes de la mémoire du temps.

Lors de mon parcours dans la région de Carabayllo, situé au nord de Lima, la capitale du Pérou, j’ai fait une découverte incroyable : il s’agit d’un Musée rural à l’intérieur de Punchauca (lieu-dit) ; Punchau veut dire « jour ensoleillé » et huacaest  le lieu du culte.


Musée Régional Colli

À cet endroit, nous pouvons apprécier des pièces appartenant   à la culture Colli (1,100 de notre ère) ainsi que d’autres provenances  de la région, également des pièces datant de l’époque coloniale et de la République. Dans une autre pièce de ce musée qui semblait surréaliste, une bibliothèque apparut contenant des livres très anciens, des photographies très anciennes et des journaux périodiques. Ce fut une découverte admirable. Les personnes qui ont fondé ce lieu sont l’historien Raul Ramirez et Martha Aguilar.

Juliana Zevallos