21 & 18 & 15. Le projet abandonné: Quartier du Landy.
NEW : le livre numérique du projet Landy réalisé par Won Park
http://www.calameo.com/books/00026114699aaf24bf88c?authid=7QvJIwrEtayR
15. Séance du mercredi 3 mars 2010.
Premiers éléments de discussion pour le projet d’exposition «Quartier du Landy» inclus dans le projet «Polis. L’Université dans la cité.»
«L’université dans la Cité, 2010, année de la PÒLIS» est le thème culturel et scientifique retenu par le Président de l’Université Paris 8 en concertation avec les conseils de l’université, qui sera valorisé cette année. Nos premières propositions en direction du quartier du Landy* sont acceptées dans ce programme dit de «valorisation d’initiatives scientifiques et culturelles se déroulant, pour tout ou partie sur le territoire dyonisien». Notre projet «labellisé» dans le cadre de cette thématique [...] aura la possibilité d’être accompagné par le service communication dans sa mise en place ainsi que dans sa promotion en liaison avec la Mairie de Saint-Denis et la communauté d’agglomération Plaine Commune.
Le plan du Landy: http://www.arpla.fr/canal2/figureblog/?p=6321
18. Séance du mercredi 24 mars 2010.
Suite de la séance du 3 mars où nous avons élaboré un premier synopsis pour notre projet Landy (prévu du 27 mai au 25 juin 2010). Quelles seront les pièces proposées, pouvant, à la fois, se constituer en une forme organique unique spatiotemporelle et se distribuer en modules intégrables dans le programme général «L’université dans la Cité, 2010, année de la PÒLIS». La séance du 3 mars avait déjà permis de sérier les projets. Ce mercredi 24 mars, à chacun d’entre nous et petits groupes de proposer ces modules. L’idée de dépliant-programme** et de guide numérique est aussi à définir en liaison avec le cours de Félix Müller.
Un exemple intéressant est celui du Quartier des Bains à Genève et de sa Nuit des Bains annuelle qui vient d’avoir lieu.
Télécharger son guide-dépliant
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21. Séance du mercredi 7 avril 2010.
Le synopsis abandonné (7 avril 2010)
Projet
« Quartier du Landy
(Saint-Denis Aubervilliers) »
« Nuit du Landy »
« Quartier du Landy (Saint-Denis Aubervilliers) » : du 27 mai au 25 juin 2010, exposition dans le hall d’exposition de l’Université Paris 8 et en parallèle dans un lieu à trouver sur le quartier du Landy.
« Nuit du Landy » : samedi 5 juin 2010, de 18h à 24h, soirée conviviale avec projection de films en plein air, dans le quartier du Landy (Pré, face à la Cité Albinet, rue Albinet, sur lequel s’est tenu le Musée Précaire de Thomas Hirschhorn en 2004, ou autre lieu).
Porteurs du projet
Liliane Terrier, maître de conférences, département Arts Plastiques
Master Art contemporain et Nouveaux Médias
UE annuel 2009-2010 : Théorie et pratique du Locative Media Art
20 étudiants participants
Descriptif
Autour d’une thématique commune, — le Quartier du Landy (Saint-Denis Aubervilliers) —, nous nous sommes efforcés depuis octobre 2009, d’explorer ce triangle urbain en pleine mutation, dans un premier temps avec deux interlocuteurs privilégiés (Ali et Florence) qui ont été nos guides sur le terrain, puis en laissant à chacun des participants, une liberté d’action et de création visuelle personnelle (séries de dessins, photos, vidéos conçues comme autant de promenades géolocalisées et auxquelles s’ajoutent des interviews vidéos, et des maquettes d’installation multimédia).
1.
Il s’est constitué progressivement une collection d’objets artistiques singuliers***, faits par les étudiant(e)s qui ont adopté une démarche qu’on pourrait qualifier d’anthropologie visuelle à la manière de Jean Rouch, toutes proportions gardées. Ce sont ces œuvres d’étudiant(e)s-artistes que nous nous proposons de montrer dans le hall d’exposition de l’université du 27 mai au 25 juin 2010.
2.
Parallèlement nous avons reconstitué un corpus d’œuvres artistiques qui, avant nous, avaient été pensées et réalisées sur ce même lieu et qui feront l’objet dans l’exposition d’une rétrospective sous forme de films projetés et de vitrines de documents s’y rapportant. Les artistes que nous avons rencontrés et avec qui nous sommes en contact sont :
• Christophe Atabékian et son film Ici, prochainement
• Thomas Hirschhorn. Le Musée précaire et le film de Coraly Suard Jours tranquilles à Albinet.
• Daniel Sciboz. GPS-movies 1 et 2 2004 et 2005 (multimédias interactifs)
http://www.ciren.org/ciren/laboratoires/gps_movies/index.html) (http://www.vimeo.com/471994)
• X-Tu, les architectes du commissariat de la Plaine http://www.x-tu.com/01.html et Frédéric Teschner, graphiste de la signalétique http://www.fredericteschner.com/51-0-commissariat-de-la-plaine-saint-denis.html
• La scène musicale rap (Landyland d’Alien). Clips de Clément Sellin.
• Nous y avons rajouté le très beau film d’Eli Lotar, film Aubervilliers (1945) et celui de Clément Sellin Gentils enfants d’Aubervilliers (2003)
3.
Une partie archéologique constituée de plans anciens, de photographies d’objets de l’époque néolithique trouvés sur le Landy sera exposée sous vitrines, si nous avons l’accord du service archéologie que nous avons rencontré (Nicole Meyer). En contrepoint on pourrait y associer une vision du futur de ce triangle (Projet Grand Paris et voir le plan d’urbanisme local).
4.
Un herbier des plantes qui poussent sur le Landy, exposé dans des pots, qui reprendrait le travail accompli par Liliana Motta pour l’Académie Fratellini. Travail en cours.
5.
Pendant le temps de l’exposition seraient proposées des promenades vers le Landy, de type audio-guide assisté par GPS sur téléphone portable (Sound Walk) pour les personnes travaillant à la fac et associant une activité de prise de vue par les participants sur le trajet, dont nous pourrons exposer les images à Paris 8 et au Landy. Nous aimerions aussi proposer un atelier de dessin à Paris 8 et GPS dans le cadre d’une association ou une bibliothèque du Landy.
Archives in progress sur le blog.
Les pages. 05. Autour d’Alien. 06. Le Landy
Les articles. Thème Landy.
Scénographie de l’exposition (non réalisée)
• Se concentrer sur le sol (en l’absence de murs et en raison du carrelage assez inhospitalier du hall d’exposition de l’université.
• Utiliser la sorte de grande «rue» principale qui va de l’entrée du hall d’expo jusqu’à la vitrine de la rue Guynemer (20m environ) (orientée un peu comme la rue du Landy) pour exposer les travaux des étudiants-artistes.
• Matérialiser un chemin en moquette de chantier (blanche en général) en le démarrant à l’extérieur même du hall, d’une largeur d’un mètre un mètre 20, scotchée au sol au centre de cette rue, et de part et d’autre, poser une série de grands cartons bruns (type kraft suffisamment rigide qu’on scotche aussi au bord du chemin) de format (2m sur 1m?), horizontalement, comme des grandes doubles pages d’albums géants, ouverts, posés les uns à la suite des autres sur le sol et dont le chemin figure la reliure (élargie). Ces panneaux-pages sont légèrement surélevés du sol côté extérieur, le long des échelles noires et rideaux de tulle qu’on efface du champ visuel des visiteurs, en concentrant leur attention vers le sol dont on ne voit plus le carrelage. Cela donnerait environ une vingtaine de panneaux.
• Le visiteur marche sur le chemin et regarde à droite et à gauche vers le bas, les travaux posés et/ou punaisés sur les cartons: photos, photocopies de dessins. On demandera aussi deux vidéoprojecteurs accrochés au-dessus de panneaux à la verticale et suffisamment bas pour projeter des vidéos petit format et bien nettes de ce fait. Les maquettes d’installations peuvent aussi prendre place sur ces cartons très peu inclinés. On peut jouer avec leur inclinaison, pour créer une impression de «chaos».
• Au bout de la rue à gauche, il y a la salle de cinéma où l’on projette les films et des vidéos, comme dans un cinéma permanent. La programmation se fait au jour le jour ou à la carte par des médiateurs.
• Dans ce qui constitue des sortes de petites salles (à droite deux donnant sur le bd Stalingrad), on expose sous vitrines existantes: les plans anciens du landy, les plans et graphismes du commissariat, les documents sur les artistes (Christophe Atabékian, Thomas Hirschhorn, Marc Pataut, Daniel Sciboz… livres etc.
• Dans les deux salles à gauche de l’entrée, on crée une cafetaria-boutique (avec gateaux végétaliens et sirop bio, teeshirts de florence, de cd d’Alien… et un salon-bibliothèque en rassemblant les fauteuils, où on peut travailler sur ordi (demander s’il y a le wifi). On décore les vitres avec des drawings et des grafs.
• On peut aussi créer un espace supplémentaire le long de la rue Guynemer dans une zone un peu sinistrée, carrelage cassé (Auditorium, jardin, herbier de Liliana Motta).
Plan du Hall d’exposition, Université Paris 8.
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Notes
* Le projet Landy tel que nous l’avons formulé auprès de l’université. Issu du travail des participants du cours du premier semestre, nous le remettons sur la table ce mercredi avec Olavo, Cindy, Mylène et Cécile, pour le préciser, le simplifier, en définir les formes concrètes de réalisation. Notre objectif, étant que tout un chacun(e) participe à sa réalisation.
** L’affiche-dépliant A3.
Le recto sera l’affiche, il faut trouver une photo verticale représentative du Landy, ni misérabiliste, ni trop chaotique…
le verso est composé de 9 «fiches» (rectangles verticaux déterminées par le pliage), je proposerai de classer les travaux sur des fiches-médium. Chaque participant définira les titres de ses travaux et la catégorie à laquelle ils appartiennent. Les anims de dessins sous flash rentrent dans la catégorie drawing & action painting. Les actions-painting se feront sur le terrain du Landy, les collages d’images dans le quartier entrent dans le médium photo si ce sont des photos et peuvent aussi être considérées comme des Photos walks.
Une fiche
• Descriptif de l’expo et de la nuit du Landy
Huit fiches-catégories
• Photo Walks
• Vidéo & maquette-installation
• Drawings & anims
• Poetry Sound Walks
• Musique (label d’Alien)
• Architecture & graphisme (le commissariat des X’Tu)
• Cinéma
• Bibliographie
*** Corpus de pièces en cours de réalisation à propos du Landy et questions
Analyse critique de ces pièces dans le cours avec leurs auteur(e)s.
Comment la récupération des données de géocalisation pures acquises durant le processus de réalisation d’une Walking piece ou en différé devient figure dans la réalisation (interne ou externe) et la perception (interne ou externe) de l’œuvre dans un in situ dynamique (reprise mimétique de la marche comme dans les pièces de Janet Cardiff ou Gwenola Wagon (paysage à l’échelle 1) ou dans le white-cube ou assimilé d’exposition, dans l’après coup (non-site de Smithson). Le GPS drawing des promenades photographiques, vidéographiques, «dessinographiques», récupéré en postproduction inscrit sur google earth ou en tant qu’arabesque linéaire devenant élément de la pièce à part entière, ajoute-t-il un coefficient d’art à l’œuvre (on pense aux dessins de skyline d’Hamish Fulton, accumulés dans les poches de ses pantalon dans le temps de la marche à pied et usés par les frottements de la marche)? A tester sur pièce avec les GPS movies 1. Ce tracé peut permettre de réinsérer le continuum d’une prise de vues ou de dessins qui est celui même de la promenade (aller d’un point à un autre), relier des photos-moments, des vidéo-moments, retrouvant ainsi la qualité d’un texte continu, narratif ou connectif (voir Orozco: «Ayant abandonné la pratique d’atelier, je suis devenu le consommateur de tout ce qui existe déjà») créant des relations inédites entre les moments-mots ou objets. Autre qualité. Sur un terrain comme le Landy où le «tout change et rien ne change», —affirmation dérisoire de cette pérennité du lieu que le Landy partage paradoxalement avec le 5e arrondissement— trouve son équivalent même dans les coordonnées GPS immuables de toute portion de lieu. On peut alors considérer ces points comme autant de pavés proustiens (plus appropriés que la madeleine en contexte de promenade) producteurs de miracles d’analogie révélés par la mémoire involontaire. Cognant de son pied le pavé vénitien, Proust se remémore le pavé de la cour des Germantes à Paris et la charge émotive liée au moment ancien ressurgit. Le Cornillon de Marc Pataut et la couronne du Grand Stade comme deux moments du pavé que constituent les données GPS du lieu.
On peut aussi évoquer la constellation d’étoiles de la fin du poème de Mallarmé, Un coup de dés n’abolira jamais le hasard, groupement des points lumineux d’étoiles qui est l’équivalent inversé des points des dés jetés noyés dans la mer ou des caractères typographiques du poème qui perdureraient comme les points GPS immuables. L’argument du Coup de dés, distribué dans les doubles pages du poème, motif secondaire—le motif principal étant le titre— est en caractère Times, corps 16 romain capitale:
(page 2b) «QUAND BIEN MÊME LANCÉ DANS DES CIRCONSTANCES ÉTERNELLES / DU FOND DU NAUFRAGE
(page 3a) SOIT
(page 4a) LE MAÎTRE
(page 9b) EXISTÂT-IL / COMMENÇÂT-IL ET CESSÂT-IL / SE CHIFFRÂT-IL / ILLUMINÂT-IL
(page 10a) RIEN
(page 10b) N’AURA EU LIEU / QUE LE LIEU
(page 11a) EXCEPTÊ / PEUT-ÊTRE / (page 11b) UNE CONSTELLATION.»
Addendum
L’analyse du lieu Le Landy, et comment y faire art
On ignorera la différenciation ville-banlieue, le grand pari du Grand Paris. On considèrera que notre terrain d’exploration, le Landy, est la figure paradigmatique de la ville actuelle en mutation inédite, entropique («la civilisation, prise dans son ensemble, peut être décrite comme un mécanisme prodigieusement complexe où nous serions tentés de voir la chance qu’a notre univers de survivre, si sa fonction n’était de fabriquer ce que les physiciens appellent entropie, c’est-à-dire de l’inertie. Levi-Strauss » ou anentropique. On peut, en artiste, adopter une démarche inspirée du concept-titre du livre de Didi-Huberman Survivance des lucioles: «Nous sommes ‘pauvres en expériences’? Faisons de cette pauvreté même —de cette demi-obscurité— une expérience.» p. 109.
«Organiser le pessimisme signifie… dans l’espace de la conduite politique… découvrir un espace d’images. Mais cet espace des images, ce n’est pas de façon contemplative qu’on peut le mesurer. Cet espace des images (Bildraum) que nous cherchons… est le monde d’une actualité intégrale, et de tous côtés, ouverte (die Welt allseitiger und integraler Aktualität)» Walter Benjamin.