-- La figure dans le paysage (Paris 8) » 1e projet LMA: Les Passages

Jacque Tardi—encore une fois l’histoire me ramène là-bas

Article publié le : Lundi 31 mai 2010. Rédigé par : Hsin-yin Chang


portrait TARDI – Réal. Thomas Boujut – Prod. CAPA

thomas | MySpace Vidéo

Voici un flâneur des lieux parisiens qui crée tout un univers de ses bandes- dessinées uniquement dans une même ville: Paris. L’histoire se déroule aussi bien dans les quartiers parisiens centraux, près des monument historiques emblématiques, que dans les endroits sombres de la capitale, dans les passages parisiens, ou dans des banlieues périphériques, dans une forêt, mais toujours Paris sera le support de l’histoire; ainsi même lorsque le détective Burma en sera éloigné de gré ou de force, il finira par retourner dans «sa» ville.

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Immortalité d’un passage – Van Gogh

Article publié le : Mardi 27 janvier 2009. Rédigé par : Meng-Ping Chen

Superbe les couleurs comme les arts et la vie merveilleuse de zèle.
L’Immortel de la couleur, l’immortalité de l’art, de la vie après la mort…

Lorsque Vincent Van Gogh se suicida le 27 Juillet 1980 par arme à feu dans un champ de blé, il atteignit le niveau ultime de sa vie ; tout comme ses nombreuses années de ténacité pour l’art, endurant une douleur extrême, marchant dans la flaque de son propre sang, il monta lentement l’escalier pour rejoindre sa chambre. Cet escalier fut son dernier passage…

Mais, ce passage vers la mort est-il la fin de la vie pour Van Gogh ?
Oui, la fin de son corps physique.
Oui, la continuation d’une vie artistique éternelle.

 

Pour Van Gogh, la pâleur de la lumière de ce passage qui nous mène à sa petite chambre marque une fin; il est le passage de l’instant jusqu’à l’éternité.
En revanche, pour le pèlerin, cette voie sinistre à la lumière énigmatique est le commencement, la chambre où l’art de Van Gogh se pérennise. Il transite de l’instant vers l’immortalité.

 

 

 

 

Ce passage deviendra un lieu de pèlerinage éternel. Van Gogh lui donne une nouvelle vie en payant de sa propre vie.
Van Gogh va et vient dans ce couloir funèbre durant les derniers moments de sa vie pour comprendre, enregistrer le monde, la nature et lui-même par sa dernière vision…
Les gens, entrant et sortant, y recherchent la mémoire de Van Gogh selon sa propre perception.

Cet escalier sinistre et étroit donne une sensation de solitude absolue. Il symbolise en même temps le chemin solitaire d’une vie dédiée totalement à l’art de Van Gogh. Cet escalier (le passage) reflète toute sa vie artistique. Physiquement, Van Gogh subit une douleur extrême en marchant dans le bain de son propre sang et monta lentement cet escalier si long et si pénible à gravir. Chacune de ces marches scella progressivement ce destin tragique. Symboliquement, Van Gogh endura la fatalité d’une solitude absolue et chemina sur des sentiers écartés de tout et de tous. Ce parcours si long et si pénible est la voie qui le mène à un art éternel.

 

 

 

 

 

Le sens conservé de l’originalité de cet escalier/passage
Ce passage appartient à Vincent Van Gogh lui-même.
Il a des sens profonds ; il n’est pas un escalier avec une fonction simple.
Il est bien plus qu’un passage qui relie les espaces, un passage qui relie le temps, un passage qui relie la sensation, un passage qui relie la mémoire…
C’est un accès qui nous entraîne de notre monde à celui de Van Gogh. Dans ce passage, le temps semble figé. L’espace est un espace d’agonie isolé des autres.
En le traversant, nous entrons dans l’univers sensible de Van Gogh. C’est un canal unique qui peut seul nous emmener physiquement dans son monde. A travers cette voie, nous pouvons enfin appréhender simplement, directement et d’une manière personnelle l’univers de Van Gogh.

 

 

 

 

Blog:
http://donnees-visuelles.blogspot.com/2009/01/immortalite-dun-passage-van-gogh.html

Meng-Ping CHEN

Symbolique des passages – 1e projet LMA

Article publié le : Dimanche 28 décembre 2008. Rédigé par : Lavinia Raican

La promenade dans les passages parisiens, nous a fait découvrir un espace inédit, avec beaucoup des résonances symboliques à déchiffrer; un espace en fer et en verre dans lequel l’architecture se mélange à la rêverie. Tout au long de cette incursion, nous avons été accompagnés par les textes de Walter Benjamin, présentés par Marc Berdet. Immergés dans une architecture spécifique des débuts de la construction en fer, nous avons plongé dans un temps révolu, là où se détache la figure du flâneur baudelairien analysée par Walter Benjamin.
Le passage s’ouvre devant le flâneur comme un paysage, mais l’enferme comme dans une chambre. L’ouverture est donnée par le plafond vitré qui laisse passer la lumière naturelle mais qui enferme l’espace. Cette construction rappelle la serre, qui se trouve à l’origine de toute architecture en verre et en fer. Le verre peut faire penser aussi à un aquarium. Serre et aquarium comme symboles d’une vie illusoire, d’un manque de liberté, mais qui offrent des conditions de vie, constituent un refuge: « …jusqu’en 1870 la rue appartenait aux voitures et on flânait surtout dans les passages qui offraient une protection contre les intempéries et le trafic. »
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La vie est une promenade

Article publié le : Mercredi 17 décembre 2008. Rédigé par : Noëlle Lieber

Si je n’ai pas encore écrit c’est parce que j’ai déménagé. Mais est-ce une vraie raison ? Oui, à mon avis oui. J’ai l’impression d’avoir transporté mille fois la même valise partout dans Paris. J’ai déménagé trois fois dans le même mois. Paris est spéciale pour ça, avec ses beaux escaliers et ses petites rues. Mais le plus lourd à transporter a été mon âme. On ne se rend pas compte du poids qu’elle a, l’âme, jusqu’au moment où on essaye de l’arracher de ce qui lui est familier. Elle avait peur la pauvre et s’accrochait à tous les poteaux qu’elle trouvait au passage.

Au milieu de ces belles promenades, pour moi Paris était devenu un aéroport, a eu lieu la promenade dans les passages avec Marc, que d’ailleurs je vois souvent ces derniers temps. Je voulais écrire quelque chose mais je n’ai pas trouvé le temps, qu’est-ce que je voulais écrire? Je ne me souviens pas. Peut être que ça m’avait impressionné plus que je croyais. Je ne sais pas pourquoi je n’aime pas Benjamin, question de style…

Mais je voulais parler de Paris comme aéroport, je ne sais pas si vous avez déjà eu cette sensation. Il arrive que les gens n’aient pas de lieu où vivre à Paris. Ça arrive souvent. C’est l’occasion de s’approprier de la ville, au moins c’est de cette manière là que je l’ai pris. Le six décembre j’écrivais dans mon journal: «ma vie est en suspense. J’attends mais je suis en mouvement. Je n’ai pas le temps de réfléchir ou de sentir et pourtant je pense et je sens en mouvement. Je me défais de moi, de moi assisse, de moi et de ma patience. Je n’ai pas de maison, ma maison est Paris.»

J’écris ça pendant que je bois un thé dans mon nouveau chez moi, où je suis très confortable. Je ne sais pas si je pourrais revivre cette sensation que Paris m’appartient. Peut être il faut être dans une situation limite pour sentir les choses d’une manière intense. En tous cas pour moi c’était de la flânerie pure, une expérience que je recommande fortement.

 

Noëlle Lieber

 

 

Passage étrange

Article publié le : Mercredi 17 décembre 2008. Rédigé par : Hyo-Sook Kim

Passage étrange

Hyosook, Passage 0, vidéo, décembre 2008.

Quelques impressions sur la promenade…

Article publié le : Jeudi 20 novembre 2008. Rédigé par : Sabrina Moura

Sabrina Moura de Araújo (249194)

Douglas Gordon, Mona Hatoum, Damien Hirst: une esthétique des passages

Article publié le : Mercredi 29 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

Notre promenade des passages parisiens, «guidée» par Marc Berdet, avait été préparée par la lecture des textes de Benjamin et fut activée, dans le temps même de la promenade «collective» architecturale et «lèche-vitrine», par un propos oral, ponctué de proche en proche de citations issues du livre précieux Paris, capitale du XIXe siècle, le livre des passages. L’expérience esthétique de la promenade des passages des Panoramas, Jouffroy et des Princes, fut une expérience identitaire,  de retour à soi dans l’espace intra-utérain de ces passages, pour chacun d’entre nous, les promeneurs-auditeurs-regardeurs, comme décrochée, détachée  de sa composante aliénante fétichiste de la  marchandise, présente et gisante, sous les formes variées et laides d’une bimbeloterie diverse, dans le double aquarium continu et obsédant des vitrines des magasins, parois latérales des passages («fantasmagorie angoissante») ouvrant sur la profondeur limitée de leur espace commercial.

Trois expériences d’œuvres d’art contemporain de Douglas Gordon, Mona Hatoum et Damien Hirst entrent dans cette famille de dispositifs d’offre d’identification, de jeu d’identification angoissante et distanciée (donc libératrice) par la «laideur» ordinaire même de leurs objets constitutifs.
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Walter Benjamin et les passages parisiens

Article publié le : Dimanche 19 octobre 2008. Rédigé par : Marc Berdet

Pour la promenade du mercredi 22 octobre —rendez-vous à 15h 30 devant le Théâtre des variétés— sur Walter Benjamin et les passages parisiens
Deux textes issus de Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages (Paris, Editions du Cerf, 1989), ce « livre qui n’est pas un livre », ensemble de quelques textes achevés (exposés, etc.) et surtout de milliers de notes et de citations pour l’oeuvre à venir écrits de 1927 à 1940.1. L’exposé de 1939 écrit directement en français et intitulé Paris, capitale du XIXe siècle. Lire surtout la section « Fourier ou les passages ». Télécharger le texte en pdf
2. La section « Fourier ou les passages » dans l’exposé de 1935 écrit en allemand (ma traduction). Télécharger le texte en pdf

RENDEZ-VOUS LE MERCREDI 22 OCTOBRE À 15H30 DEVANT LE THÉÂTRE DES VARIÉTÉSBonne lecture !

Marc Berdet

Francisco Naishtat : «Les traces de la psychanalyse dans la théorie de la connaissance historique»

Article publié le : Samedi 18 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

Ceci constitue un élément pour le premier projet de promenade du mercredi 22 novembre: Les passages parisiens.
«Les traces de la psychanalyse dans la théorie de la connaissance historique. Destin et délivrance dans les Passages benjaminiens (Passagen-Werk)» par Francisco Naishtat, Université de Buenos Aires, Collège international de Philosophie. in Philosophie et Education, publication de The University of Tokyo Center for Philosophy, accessible sur internet :
http://utcp.c.u-tokyo.ac.jp/publications/2008/02/philosophie_et_education_ensei/index_en.php

« Il y a au moins trois choses dans le rapport de la psychanalyse au passé qui inspireront décisivement l’historiographie benjaminienne…. » Télécharger le texte en pdf

Francisco Naishtat, 4e salon du livre d’Amérique latine, 6 juin 2008.


Francisco Naishtat au 4e salon du livre d’Amérique latine, 6 juin 2008.
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