Noncartographie
Article publié le : Jeudi 5 février 2009. Rédigé par : Sung-Jae Kim« Pas de début/Pas de fin/Pas de direction/Pas de durée – La vidéo comme esprit. » – Bill Viola
1. La cartographie
L’espace réel, c’est une constitution mélangée. On peut échantillonner plusieurs de couches de la réalité. Comme la Terre est ronde, la réalité est sans centre ni frontière. La cartographie désigne la réalisation et l’étude des cartes. Le principe majeur de la cartographie est la représentation de données sur un support réduit représentant un espace réel. Ceci se fait par une prise d’informations sur le terrain.
Tous les objets cartographiés correspondent à des objets du capitalisme industriel. Tous les éléments qui peuvent être échantillonnés peuvent devenir marchandise. Alors, la cartographique est une des formes favorites du capitalisme. Il semble que la cartographie soit neutre. On peut dire qu’elle est une technique sociale. Ou plutôt qu’elle est comme un instrument de «médiation entre la connaissance et l’action» (Jacques Lévy, 2003). D’après un article, «La cartographie au service de l’action publique» d’Emmanuel Martinais, l’emploi de la cartographie se définit en quatre points: 1. La carte comme dispositif administratif de simplification du réel. 2. La carte comme outil de communication et de verrouillage du champ social. 3. La carte comme outil de légitimation. 4. La carte comme instrument de gestion des risques industriels.
Chaque cartographie contient son propre objectif précis et clair et elle repose sur l’efficacité. En ce sens, les éléments de la réalité sont réduits, localisés sur la surface. Bien entendu, ils sont immobiles et intemporels car, si les éléments remuent, ils ne seront pas contrôlables. Egalement, la cartographie réduit efficacement le temps et l’espace de la réalité en un seul signifiant par rapport à son propre objectif.
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Landing Home
Article publié le : Dimanche 11 janvier 2009. Rédigé par : Sabrina MouraMobilisable: 19 novembre 2008. En 1980, Masaki Fujihata a commencé a utiliser les technologies numériques afin de développer son travail artistique. Les trois installations présentées dans l’exposition Mobilisable possèdent des caractéristiques de l’art technologique et interactif, en faisant émerger des problématiques des nouveaux médias, comme nous explique l’artiste lui-même.
« Je vois l’art des médias non pas tant comme celui qui “utilise” les nouveaux médias mais comme une créativité appliquée à fabriquer ces médias. Si l’on considère que l’art des médias consiste à utiliser les nouveaux médias, on finit par parler d’”art des nouveaux médias” ou d’”art des médias numériques” comme on dit “peinture à l’huile” ou “sculpture”. L’essence de l’art des médias n’est pas là mais dans la création de nouveaux médias. C’est pourquoi je crois qu’un nouveau médium doit être trouvé pour chaque œuvre particulière. » Masaki Fujihata, entretien avec Tetsuya Ozaki, Art it, « Wat Is Media Art ? », 2005, vol. 3, N° 1, Tokyo.
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Le retour du flâneur
Article publié le : Lundi 5 janvier 2009. Rédigé par : Nan LiuLe retour du flâneur (1). J’ai fait quelques collages (analogiques) des images de flâneurs (arpenteurs) de différentes époques, dont les gestes, motifs et dispositifs coïncident, se correspondent sans pour autant tenter de transmettre le même message…
Leurs gestes se répondent: les artistes se couchent à plat ventre sur la terre avec les bras déployés.
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Les vides urbains
Article publié le : Dimanche 21 décembre 2008. Rédigé par : Sabrina MouraMobilisables: 26 novembre 2008. Cartographies relationnelles
Stalker
« Si, en effet, aux parcs et aux grands vides urbains, nous ajoutons tous les terrains vagues, les marges abandonnées infestées de ronces, on peut observer comment le vide ne cesse de se ramifier à différentes échelles. Ce phénomène est clairement observable dans les aires marginales et les zones périphériques pas encore structurées définitivement mais en continuelle transformation qui représentent la ville contemporaine.» Manifesto de Stalker
«Pendant un an, j’ai entrepris d’explorer la cinquantaine de zones blanches figurant sur la carte n° 2314 OT de l’Institut géographique national, qui couvre Paris et sa banlieue.» Phillipe Vasset
Mobilisable. Paysages technologiques
Article publié le : Dimanche 14 décembre 2008. Rédigé par : Cindy TheodoreMobilisable. Paysages technologiques. 3 décembre 2008
avec
Pascal Amphoux, architecte et géographe, Lausanne, « La médiation paysagère »
Thierry Davila, conservateur au Mamco, Genève, « bodies-cities »
Esther Polak, artiste, Amsterdam, « Use of GPS for rural landscape depiction »
La question posée: Comment les technologies de la mobilité influencent-elles le paysage ? On se pose une question sur l’impact concret de la technologie sur le paysage. La session a été préparée et est présentée par Andrea Urlberger.
1ère intervention: Thierry Davila
Il pose la question du rapport ville/corps mobile dans l’art actuel. Il fait une remarque générale. Un sujet important <l’homme qui marche>.
Rodin, L’Homme qui marche
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Mobilité et reconfiguration urbaine. L’art des foules
Article publié le : Vendredi 12 décembre 2008. Rédigé par : Cindy TheodoreMobilisable. Mobilité et reconfiguration urbaine. Mercredi 3 décembre 2008
avec
Frank Beau, chercheur et consultant, « Foule 2.0 : promesses et limites »
Christian Tarpin, ingénieur civil des ponts et chaussées, « Innovations et mutations des mouvements de foule »
Session préparée et modérée par, Valérie Châtelet, architecte, qui associe à sa pratique une activité de recherche et d’enseignement ayant trait à l’impact des technologies numériques sur le projet architectural et urbain.
Une photographie pour introduire le sujet :
Manifestation du 10 juin 2008 contre la mobilité. Extrait de
La mobilité fait donc partie intégrante de notre société. Mais parfois, les personnes, pour divers raisons, ne veulent pas être mobiles !
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Des petites «citations» concernant la psychogéographie et la psychocartographie…
Article publié le : Lundi 1 décembre 2008. Rédigé par : Nan Liu1.
«La rue conduit celui qui flâne vers un temps résolu. Pour lui, chaque rue est en pente, et mène, sinon vers les Mères, du moins dans un passé qui peut être d’autant plus envoûtant qu’il n’est pas son propre passé, son passé privé. Pourtant, ce passé demeure toujours le temps d’une enfance. Mais pourquoi celui de la vie qu’il a vécu? Ses pas éveillent un écho étonnant dans l’asphalte sur lequel il marche. La lumière du gaz qui tombe sur le carrelage éclaire d’une lumière équivoque ce double sol.» Walter Benjamin, Paris, Capitale du XIXe siècle, Cerf, 1989, p.434
«La principe de la ‘flânerie’ chez Proust: ‘Alors, bien en dehors de toutes ces préoccupations littéraires et ne s’y rattachant en rien, tout d’un coup un toit, un reflet de soleil sur une pierre, l’odeur d’un chemin me faisait arrêter par un plaisir particulier qu’ils me donnaient, et aussi parce qu’ils avaient l’air de cacher au-delà ce que je voyais, quelque chose qu’ils invitaient à venir prendre et malgré mes efforts je n’arrivais pas à découvrir.’ Du côté de chez Swann (I, Paris 1939, p.256) – Ce texte fait voir très clairement comment se décompose l’ancien sentiment romantique du paysage et apparaît une nouvelle conception du paysage qui semble être plutôt le paysage urbain, s’il est vrai que la ville est le terrain vraisemblablement sacré de la ‘flânerie’.» Ibid, p.439
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Entre les signes
Article publié le : Lundi 1 décembre 2008. Rédigé par : Nan Liu…si bien que le monde et l’espace semblaient être le miroir l’un de l’autre, l’un et l’autre minutieusement historiés de hiéroglyphes et d’idéogrammes, et chacun d’eux pouvait aussi bien être ou ne pas être un signe [...] (tout doucement, la vie au milieu des signes avait conduit à voir comme autant de signes les choses innombrables qui d’abord se trouvaient là sans signaler autre chose que leur propre présence, elle les avait ajoutées à la série des signes fait exprès par qui voulait faire une signe)… Italo Calvino,Cosmicomics
Comment déchiffrer un morceau de ville qui nous immerge dans plein de signes apparemment accessibles visuellement si bien que nous sentons attirés par les uns alors que les autres perdent leur visibilité? Comment mesurer et déterminer nos positions dans l’espace d’une manière moins évidente que l’on se repère souvent, dans un parc, dans la montagne ou sur la route, etc.? Comment redéfricher la ville dans une position mobilisable en produisant des signes pour tenter d’introduire des jeux du faire et multiplier des signes ? Alors Masaki Fujihata pourrait bien répondre ces questions avec son œuvre : Landing Home in Genève (2005).
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Mobilisable: Pervasive art
Article publié le : Dimanche 30 novembre 2008. Rédigé par : Cindy TheodorePervasive Art. 26 novembre 2008.
Avec
Nicolas Nova, chercheur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne
Lalya Gaye, chercheuse (Goteborg), membre du comité de direction du mobile music Workshop et du collectif Dank ! en art, technologie, son et design
Usman Haque, artiste, designer (Londres).
Session préparée et présentée par Samuel Bianchini
1ère intervention
Nicolas Nova, chercheur à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. Il fait parti de Lift Lab. Il a une posture d’observateur du monde des technologies et non d’artiste. Il traite de l’expérience ubiquitaire et de l’apport de l’art pervasif. On se pose des questions sur les objets communicants. L’objet tend à disparaître dans le corps lui-même, en parallèle l’informatique s’insère partout. L’informatique est partout (chaussures, objets…).
Une vitrine des Galeries Lafayette
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