-- La figure dans le paysage (Paris 8) » 2008 » octobre

Archives octobre, 2008

Douglas Gordon, Mona Hatoum, Damien Hirst: une esthétique des passages

Article publié le : Mercredi 29 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

Notre promenade des passages parisiens, «guidée» par Marc Berdet, avait été préparée par la lecture des textes de Benjamin et fut activée, dans le temps même de la promenade «collective» architecturale et «lèche-vitrine», par un propos oral, ponctué de proche en proche de citations issues du livre précieux Paris, capitale du XIXe siècle, le livre des passages. L’expérience esthétique de la promenade des passages des Panoramas, Jouffroy et des Princes, fut une expérience identitaire,  de retour à soi dans l’espace intra-utérain de ces passages, pour chacun d’entre nous, les promeneurs-auditeurs-regardeurs, comme décrochée, détachée  de sa composante aliénante fétichiste de la  marchandise, présente et gisante, sous les formes variées et laides d’une bimbeloterie diverse, dans le double aquarium continu et obsédant des vitrines des magasins, parois latérales des passages («fantasmagorie angoissante») ouvrant sur la profondeur limitée de leur espace commercial.

Trois expériences d’œuvres d’art contemporain de Douglas Gordon, Mona Hatoum et Damien Hirst entrent dans cette famille de dispositifs d’offre d’identification, de jeu d’identification angoissante et distanciée (donc libératrice) par la «laideur» ordinaire même de leurs objets constitutifs.
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Walter Benjamin et les passages parisiens

Article publié le : Dimanche 19 octobre 2008. Rédigé par : Marc Berdet

Pour la promenade du mercredi 22 octobre —rendez-vous à 15h 30 devant le Théâtre des variétés— sur Walter Benjamin et les passages parisiens
Deux textes issus de Paris, capitale du XIXe siècle. Le livre des passages (Paris, Editions du Cerf, 1989), ce « livre qui n’est pas un livre », ensemble de quelques textes achevés (exposés, etc.) et surtout de milliers de notes et de citations pour l’oeuvre à venir écrits de 1927 à 1940.1. L’exposé de 1939 écrit directement en français et intitulé Paris, capitale du XIXe siècle. Lire surtout la section « Fourier ou les passages ». Télécharger le texte en pdf
2. La section « Fourier ou les passages » dans l’exposé de 1935 écrit en allemand (ma traduction). Télécharger le texte en pdf

RENDEZ-VOUS LE MERCREDI 22 OCTOBRE À 15H30 DEVANT LE THÉÂTRE DES VARIÉTÉSBonne lecture !

Marc Berdet

Francisco Naishtat : «Les traces de la psychanalyse dans la théorie de la connaissance historique»

Article publié le : Samedi 18 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

Ceci constitue un élément pour le premier projet de promenade du mercredi 22 novembre: Les passages parisiens.
«Les traces de la psychanalyse dans la théorie de la connaissance historique. Destin et délivrance dans les Passages benjaminiens (Passagen-Werk)» par Francisco Naishtat, Université de Buenos Aires, Collège international de Philosophie. in Philosophie et Education, publication de The University of Tokyo Center for Philosophy, accessible sur internet :
http://utcp.c.u-tokyo.ac.jp/publications/2008/02/philosophie_et_education_ensei/index_en.php

« Il y a au moins trois choses dans le rapport de la psychanalyse au passé qui inspireront décisivement l’historiographie benjaminienne…. » Télécharger le texte en pdf

Francisco Naishtat, 4e salon du livre d’Amérique latine, 6 juin 2008.


Francisco Naishtat au 4e salon du livre d’Amérique latine, 6 juin 2008.
envoyé par slal

Francesco Careri: «Walkscapes, walking as an aesthetic practice»

Article publié le : Mardi 14 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

Francesco Careri, Walkscapes, walking as an aesthetic practice, Barcelona, 2002. Land&Scape series. Spanish/English

«Walkscapes deals with strolling as an architecture of landscape. Walking as an autonomous form of art, a primary act in the symbolic transformation of the territory, an aesthetic instrument of knowledge and a physical transformation of the « negociated » space, which is converted into an urban intervention. From primitive contemplation to Dada and Surrealism, frome the Lettrist to the Situationist International, and from Minimalism to Land Art, this book narrates the perception of landscape through a history of the traversed city.» 4e de couverture

Morceaux choisis

Gilles A. Tiberghien, «Nomad city», pp.15-16
«The « marches » was the name traditionally given to territories situated at the confines of a territory, at the edges of its borders. Walking [la marche] also designates a shifting (déplacée) limit, which is nothing other, in fact, than what’s called a frontier. The latter always goes hand to hand with fringes, intermediary spaces, with underterminable contours that can only really be made out (établies) when travelling through them. It’s walking, too, which makes the internal frontiers of the city evident: which, by identifying it, reveals the zone. Whence the beautiful title Walkscape, which stresses (souligne) the revelatory power of this dynamism mobilizing the entire body —social as well as individual,— in order to then transform the mind of he who knows how to look. Such an enterprise has a genuine « political » stake (enjeu)—in the primal sense of the word—, a way of keeping art, urbanism and the social project at an equal, and sufficient, distance from each other in order to effectively illuminate these empty spaces we have such need of to live well

Gabriel Orozco: «Common dream», 1996

Article publié le : Mardi 14 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

Chorégraphier le groupe de touristes…

William Gibson, «Code source», 2007 (locative art)

Article publié le : Mardi 14 octobre 2008. Rédigé par : Liliane


Interview de William Gibson par Actusf:
http://www.actusf.com/spip/article-5709.html
Entretien sur Ecran Libération:

http://www.ecrans.fr/Mon-challenge-naturaliste,3672.html

William Gibson, Code source, Au diable vauvert, 2007


Morceaux choisis (à propos du locative media art)

«4. [pp. 36-40. La scène se passe à L.A. Downtown.]
Dans le locative
Le Standard avait un restaurant ouvert toute la nuit adjacent à la réception —un établissement tout en longueur, à façade de verre, aux banquettes tendues de bandes de skaï surpiqué noir mat, ponctués par des phallus noueux d’une demi-douzaine de gros cactus de San Pedro.
Hollis regarda Alberto glisser sa masse pendletonnée sur la banquette en face d’elle. Odile se trouvait entre Alberto et la fenêtre.
—Le cyberespace… dit Odile avec lenteur. Il éclôt.
—Il est clos?
—Eclôt, réaffirma Odile.
Elle illustra ses paroles d’un geste des deux mainx qui rappela à Hollis, pour une quelconque raison malheureuse, le modèle d’utérus en laine que son professeur de choses de la vie avait utilisé comme support pour son cours.
—S’ouvre de l’intérieur, proposa Alberto en guise d’explication. Le cyberespace. Une salade de fruits et un café.
Après un sursaut de perplexité, Hollis comprit que cette dernière réplique s’adressait à leur serveuse. Odile commanda un café au lait, Hollis un bagel et un café. La serveuse se retira.
—On pourrait dire que tout a commencé le 1er mai 2000, dit Alberto.
—Tout quoi?
Le géohacking. Ou son potentiel, du moins. Le gouvernement a annoncé la fin de la disponibilité sélective. Jusqu’alors, c’était un système strictement militaire. Pour la première fois, les civils accédaient aux coordonnées GPS.
Des explications complexes de Philip Raush, Hollis avait simplement compris qu’elle écrirait sur les différentes applications que les artistes avaient imaginées pour la longitude, la latitude et Internet, aussi la recréation virtuelle de la mort de River Phoenix l’avait-elle prise par surprise. A présent, elle espérait tenir l’intro pour son article.
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Tan Wälchli: «From Venice to Miami — Notes on Art and Tourism»

Article publié le : Lundi 13 octobre 2008. Rédigé par : Liliane


in Album – On/around the work of Urs Fischer, Yves Netzhammer, Ugo Rondinone and Christine Streuli, 2007, aux Presses du Réel

pp.14-26, Tan Wälchli, «From Venice to Miami — Notes on Art and Tourism» (extraits)

«The 52nd Esposizione d’Arte Internazionale de La Biennale di Venzia this year [2007] launched a Web site entitled « Grand Tour 2007″ together with Documenta 12, the 38th Art Basel, and Skulptur Projekte Münster 07, which is to function as a virtual travel agency allowing users to individually arrange and book trips to all four shows. The platform takes its idea from a prominent model, « the historical Grand Tour » of the seventeenth to nineteenth centuries, as they explain on their Web site: an « extended journey to the great cultural sites of Europe, in particular of Italy… which became a settled ritual of the high bourgeoisie. » Whatever one may understand as « high bourgeoisie » nowadays, the historical comparison immediately sounds a bit highfalutin. Why should the art audience of the year 2007 go on an « Italian journey » in the style of Goethe? On the other hand, one can hardy fail to notice the close connection that continues to exist between art and tourism. While vacationers make pilgrimages to Florence’s David, the Mona Lisa in Paris, and the Sistine Chapel in Rome, insiders of the art business are professional tourists permanently visiting studios, show openings, and art fairs across the globe. Perhaps it could be instructive, after all, to more closely examine what the cipher « Grand Tour 2007″ stands for.
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Klaus Theweleit: «Art and Shock — The Reversed Reality»

Article publié le : Lundi 13 octobre 2008. Rédigé par : Steve Wood


in Album – On/around the work of Urs Fischer, Yves Netzhammer, Ugo Rondinone and Christine Streuli, 2007, aux Presses du Réel

pp.89-106, Klaus Theweleit, «Art and Shock — The Reversed Reality»
«Black humor, sarcasm, obscenity, and shock were once used, in the arts, to subvert political and moral conformity. But what effect do these strategies still have today? Comparatively the popular media machinery produces more intense stimuli and binds psychic energies: in talk shows, the psychopathology of everyday life has become entertainment, in the tabloïds, political transformations surface as events abbreviated into images, and in films, historical traumas appear as well-narrated, comforting stories. Klaus Theweleit explores a current dilemma, and discovers points of departure in the underground comics of 1960s and 1970s San Francisco. Where satirical tactics contribute to a loosening of the social body, and pornography is encountered as means of critical cognition.» Introduction par Daniel Kurjakovic
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Gwenola Wagon: «Moillesulaz 1:1», workshop 3—7 novembre 2008

Article publié le : Lundi 6 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

http://www.nogovoyages.com/moillesulaz.html

Workshop Moillesulaz 1:1, du 3 au 7 novembre 2008, à l’HEAD et à Moillesulaz, dans le cadre de la Biennale Version Beta, Centre pour l’image contemporaine – Saint-Gervais, Genève. Rue du Temple 5, 1201 Genève, 31 oct. – 14 déc. 2008.
Pendant la durée de la biennale, le dispositif Moillesulaz 1:1 propose, l’exploration d’un parcours sonore géolocalisé par GPS de la région frontalière franco-suisse, autour du poste de douane de Moillesulaz.Stéphane Degoutin, Elie Kongs, Gwenola Wagon, avec Matthias Stevens pour la création du programme GPS.

OpenStreetMap

Article publié le : Samedi 4 octobre 2008. Rédigé par : Liliane

http://www.openstreetmap.org/traces