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Archives janvier, 2009

Immortalité d’un passage – Van Gogh

Article publié le : Mardi 27 janvier 2009. Rédigé par : Meng-Ping Chen

Superbe les couleurs comme les arts et la vie merveilleuse de zèle.
L’Immortel de la couleur, l’immortalité de l’art, de la vie après la mort…

Lorsque Vincent Van Gogh se suicida le 27 Juillet 1980 par arme à feu dans un champ de blé, il atteignit le niveau ultime de sa vie ; tout comme ses nombreuses années de ténacité pour l’art, endurant une douleur extrême, marchant dans la flaque de son propre sang, il monta lentement l’escalier pour rejoindre sa chambre. Cet escalier fut son dernier passage…

Mais, ce passage vers la mort est-il la fin de la vie pour Van Gogh ?
Oui, la fin de son corps physique.
Oui, la continuation d’une vie artistique éternelle.

 

Pour Van Gogh, la pâleur de la lumière de ce passage qui nous mène à sa petite chambre marque une fin; il est le passage de l’instant jusqu’à l’éternité.
En revanche, pour le pèlerin, cette voie sinistre à la lumière énigmatique est le commencement, la chambre où l’art de Van Gogh se pérennise. Il transite de l’instant vers l’immortalité.

 

 

 

 

Ce passage deviendra un lieu de pèlerinage éternel. Van Gogh lui donne une nouvelle vie en payant de sa propre vie.
Van Gogh va et vient dans ce couloir funèbre durant les derniers moments de sa vie pour comprendre, enregistrer le monde, la nature et lui-même par sa dernière vision…
Les gens, entrant et sortant, y recherchent la mémoire de Van Gogh selon sa propre perception.

Cet escalier sinistre et étroit donne une sensation de solitude absolue. Il symbolise en même temps le chemin solitaire d’une vie dédiée totalement à l’art de Van Gogh. Cet escalier (le passage) reflète toute sa vie artistique. Physiquement, Van Gogh subit une douleur extrême en marchant dans le bain de son propre sang et monta lentement cet escalier si long et si pénible à gravir. Chacune de ces marches scella progressivement ce destin tragique. Symboliquement, Van Gogh endura la fatalité d’une solitude absolue et chemina sur des sentiers écartés de tout et de tous. Ce parcours si long et si pénible est la voie qui le mène à un art éternel.

 

 

 

 

 

Le sens conservé de l’originalité de cet escalier/passage
Ce passage appartient à Vincent Van Gogh lui-même.
Il a des sens profonds ; il n’est pas un escalier avec une fonction simple.
Il est bien plus qu’un passage qui relie les espaces, un passage qui relie le temps, un passage qui relie la sensation, un passage qui relie la mémoire…
C’est un accès qui nous entraîne de notre monde à celui de Van Gogh. Dans ce passage, le temps semble figé. L’espace est un espace d’agonie isolé des autres.
En le traversant, nous entrons dans l’univers sensible de Van Gogh. C’est un canal unique qui peut seul nous emmener physiquement dans son monde. A travers cette voie, nous pouvons enfin appréhender simplement, directement et d’une manière personnelle l’univers de Van Gogh.

 

 

 

 

Blog:
http://donnees-visuelles.blogspot.com/2009/01/immortalite-dun-passage-van-gogh.html

Meng-Ping CHEN

La carte comme biographie

Article publié le : Dimanche 25 janvier 2009. Rédigé par : Ana Kesselring


Stanley Brouwn, This way brouwn, 1962

Selon Tiberghien, «Dans la catégorie des cartes mnémoniques, on peut ainsi compter les « cartes biographiques ». Ces cartes sont des biographies en tant qu’elles sont liées aux personnes qui les ont conçues à une certaine époque, dans la mesure ou elles traduisent à la fois quelque chose d’elles-mêmes et de l’époque en question» (1).

Harley, dans son livre Le pouvoir des cartes, dit qu’il n’est pas un collectionneur des cartes, au sens habituel du terme; mais qu’il achète des cartes comme un trésor pour des motifs très personnels.

«Tout comme un livre de famille ou un album de photographies de famille, je peux les lire comme un texte dont l’image est parlante, parce qu’elle évoque des paysages, des événements et des personnages de mon propre passé» (2). L’identité personnelle est toujours impliquée dans les cartes que nous collectionnons; les cartes poussent à travers nous-mêmes, dit-il.
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La figure du double

Article publié le : Mercredi 21 janvier 2009. Rédigé par : Pascal Legrand

Les tours jumelles

 

Nous en étions restés là: au fond l’image n’est-elle pas son hors cadre, ce qui en elle, s’opposerait à elle?
Ne serait-elle pas cet autre elle même: son double?
A ce compte, au-delà du symbole d’une Amérique triomphante vue comme la championne de l’impérialisme libéral global, il n’était pas impossible de voir dans les Twin Towers,  une figure de l’image, de la représentation même, au sens où Jean-Luc Nancy la définit: non pas uniquement comme une reproduction pensée avec l’absence de la chose, de son original mais comme une présence redoublée, soulignée qui n’est cependant pas la chose en soi mais une présence creusée par <<l’absence à la chose murée dans son immédiateté (1) >>. Tours jumelles qui serait la figure de l’image sans modèle car aucune des deux ne peut être considérée comme l’original de l’autre, une figure où chaque copie aurait valeur d’original (2), une figure de l’image sans aura (3) qui ne livre qu’une chose opaque, qu’un réel qui ne renvoie qu’à lui-même.

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Forum des Halles

Article publié le : Samedi 17 janvier 2009. Rédigé par : Cindy Theodore

Le rendez-vous fut donné Place Carrée, dans le Forum des Halles. La « visite » fut longue et pleine de nouveautés pour moi.


Vue de la Cour carrée, 7 janvier 2009

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Le corps et la carte

Article publié le : Mercredi 14 janvier 2009. Rédigé par : Ana Kesselring

Le corps et la carte. Dans le livre Finis Terrae – Imaginaire et Imaginations cartographiques, Gilles Tiberghien parle des Indicateurs, Traces et Sismographes du corps en mouvement (1).
Tiberghien dit que dans Du premier fondement de la différence des régions de l’espace (1768), Kant se livre à une déduction corporelle de l’espace: c’est seulement parce que nous faisons l’expérience de notre corps organisé en paires, avec des côtés symétriques, mais aussi une droite et une gauche dont les propriétés ne sont pas identiques que l’on peut percevoir les objets orientés et situés suivant des régions différentes.
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4e projet LMA. 7 janvier 2009. Forum des Halles.

Article publié le : Lundi 12 janvier 2009. Rédigé par : Liliane

Stéphane Degoutin, artiste essayiste et auteur du livre Prisonniers volontaires du rêve américain nous proposera une visite à travers le Forum des Halles pour interroger la question de l’espace public. A l’issue de cette visite, nous réaliserons un dispositif collectif où il vous sera demandé de créer un morceau sonore en relation avec un emplacement que vous choisirez dans la partie extérieure du Forum des Halles. Les sons pourront être de toutes sortes, voix, texte lu, bruitage, son d’ambiance, musique, chanson, extrait sonore de la visite guidée et des analyses urbaines. L’essentiel est de penser la création sonore en relation avec son emplacement devenant le lieu de diffusion sonore. Cette proposition fait suite à l’expérience du Workshop tenu à Genève  en novembre 2008 dans le cadre de l’exposition Version béta et qui a donné lieu à l’installation sonore Moillesulaz 1:1.

La figure de la femme qui marche (Gradiva)

Article publié le : Lundi 12 janvier 2009. Rédigé par : Liliane


Paris, samedi 10 janvier 2009

Landing Home

Article publié le : Dimanche 11 janvier 2009. Rédigé par : Sabrina Moura

Mobilisable: 19 novembre 2008. En 1980, Masaki Fujihata a commencé a utiliser les technologies numériques afin de développer son travail artistique. Les trois installations présentées dans l’exposition Mobilisable possèdent des caractéristiques de l’art technologique et interactif, en faisant émerger des problématiques des nouveaux médias, comme nous explique l’artiste lui-même.

« Je vois l’art des médias non pas tant comme celui qui “utilise” les nouveaux médias mais comme une créativité appliquée à fabriquer ces médias. Si l’on considère que l’art des médias consiste à utiliser les nouveaux médias, on finit par parler d’”art des nouveaux médias” ou d’”art des médias numériques” comme on dit “peinture à l’huile” ou “sculpture”. L’essence de l’art des médias n’est pas là mais dans la création de nouveaux médias. C’est pourquoi je crois qu’un nouveau médium doit être trouvé pour chaque œuvre particulière. » Masaki Fujihata, entretien avec Tetsuya Ozaki, Art it, « Wat Is Media Art ? », 2005, vol. 3, N° 1, Tokyo.
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Abdelhafid Khatib: Essai de description psychogéographique des Halles

Article publié le : Dimanche 11 janvier 2009. Rédigé par : Sabrina Moura

Dans le deuxième numéro de L’Internationale Situationniste, le psychogéographe Abdelhafid Khatib a publié son texte «Essai de description psychogéographique des Halles» (décembre, 1958). L’image et les extraits de textes repris ci-dessous sont issus de
http://i-situationniste.blogspot.com/2007/04/essai-de-description-psychogeographique.html)

«Nous avons choisi, comme sujet d’une étude psychogéographique, le quartier des Halles qui, à l’inverse des autres zones ayant fait jusqu’à présent l’objet de certaines descriptions psychogéographiques (Continent Contrescarpe, zone des Missions Étrangères) est extrêmement animé et fort connu, tant de la population parisienne que des étrangers qui ont quelque peu séjourné en France. Nous précisons d’abord les limites du quartier tel que nous le concevons ; les divisions caractérisées du point de vue des ambiances; les directions que l’on est porté à prendre dans et hors ce terrain ; puis nous émettrons quelques propositions constructives.
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Constant et le projet New Babylon

Article publié le : Mardi 6 janvier 2009. Rédigé par : Ana Kesselring


Constant et le projet New Babylon

 

«La vie est un voyage sans fin à travers un monde qui change si rapidement qu’il en paraît toujours autre.»


Pourquoi parler de New Babylon dans le cadre de LMA? Les concepts de ce projet sont d’une actualité considérable, surtout par rapport a l’idée du déplacement constant que peut générer une activité créatrice. En revanche les idées d’une société qui privilégie le jeu non-fonctionnaliste demeurent très utopiques.
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