Poetry sound walks
Article publié le : Mercredi 9 juin 2010. Rédigé par : Cécile TuretInstallation interactive, géoPoétique dans l’environnement urbain.
1 – Parcours sonore
2 – Signapoème
3 – Kakémonème
Un parcours dans la ville fait interagir l’environnement sonore avec les promeneurs. Par moment ce flux sonore génère un affichage de poésie visuelle dans google map ou sur un fond blanc. Les phrases semblent s’afficher sur le territoire de la carte qui représente le territoire urbain. A des moments clés, points gps précis, les zones vont faire apparaitre des poèmes qui s’afficheront directement sur l’écran du téléphone mobile. Ce seront des moments « phares » pour mettre en valeur un point précis dans la ville, une zone particulière. Je les appelle des ProcessPoem parce qu’ils apparaissent selon un processus particulier par rapport à d’autres et pour les distinguer des MappingPoem.
Proposition de géolocalisation de bribes de poèmes s’affichant le long d’un parcours, une déambulation et une déclamation qui se synchronise dans le temps de la marche.
Les MappingPoems sont des vestiges anciens lisibles ou visibles, ce sont des bribes de poèmes, des phrases. Ils apparaissent tout au long du parcours selon une intensité variable en fonction du niveau sonore, des décibels perçus. Ces phrases poétiques comme des vestiges de notre histoire apparaitraient dans Google map en fonction du nombre de décibel perçu par le téléphone portable. Inspirée du promeneur écoutant de Michel Chion, cette réalisation s’inscrit dans le champ de la poésie numérique.
Le schéma suivant correspond au zone gps qui permettront de recevoir les ProcessPoem. (ces zones sont définies temporairement et pour le moment aléatoirement mais il est prévu avec Liliane de les définir en fonction de l’espace urbain pour marquer, indiquer, un point particulier. Elles suggèrent des balises invisibles qui se signalent sur le téléphone portable.
Deux regards
Article publié le : Lundi 7 juin 2010. Rédigé par : YoungHa KimL’humain perçoit le monde réel avec ses yeux, cependant, il existe bien d’autres regards, d’autres visions pour contempler ce monde… mais si ce n’est avec nos yeux, comment perçoit-on ces scènes ? Selon quel point de vue ? Ces regards révèlent peut-être une autre existence se situant au-delà de notre vision, perçue simplement dans une direction déterminée, nous offrant un nouveau point de vue visuel vers le monde. Cette vidéo a été produite en optant pour des points de vue différents, situés sur le corps mais en des points inhabituels, comme la main ou le talon. Marchant simplement dans le quartier de Landy en regardant le paysage, je me promène en laissant mon corps libre de ses mouvements. Le point de vue de la main dépeint le paysage de Landy selon une mobilité régulière provoquée naturellement par la marche, captant le panorama alentour et les bâtiments proches ou lointains, voir certains détails des murs. Le point de vue du pied, précisément du talon, sur lequel est placée la caméra, dévoile le paysage qui se déroule derrière moi et sur le coté de mon corps, comme s’il suppléait mes yeux qui ne peuvent que proposer une vision frontale. Le point de vue du pied embrasse totalement le paysage, de la terre au ciel, selon le rythme de mes pas. Ces deux visions capturent le paysage comme nos yeux ne peuvent le percevoir, saisissant en même temps le ciel et la terre, s’orientant en une vision frontale, latérale et arrière. Or, expérimenter un nouveau mode de vision, hors de l’ordinaire, nous permet de nous rendre compte exactement de ce qui peuple l’espace que nous parcourons habituellement. Les vidéos captent des sons particuliers et les rythmes réguliers de mon corps, noyés dans l’ordinaire, tout en proposant d’autres points de vue focalisés sur des parties du corps nullement dédiées à la vision. Mon corps et les sons produits par mes déplacements s’unissent avec le paysage et les bruits de ce quartier, harmonieusement ou non. Ces images filmées nous incitent à regarder plus attentivement et complètement le quartier de Landy en cours de changement, en proposant un sens différent inspiré par un nouveau regard. Young Ha Kim
Le futur proche du Landy
Article publié le : Vendredi 4 juin 2010. Rédigé par : LilianeLandy now
Article publié le : Mardi 25 mai 2010. Rédigé par : Seon kyung SonLandy, d’un trajet à un autre
Article publié le : Vendredi 21 mai 2010. Rédigé par : Hye-Young SeonPromenade dans la nuit de Landy
Article publié le : Mardi 18 mai 2010. Rédigé par : Xiaozhi ChenMise en valeur des objets précaires abandonnés a travers un petit monde transparent. Autrement dit, la boîte comme un sorte d’espace surveillé, comme on protège un objet précieux, les images sont bien vivantes dedans. Parfois, derrière les papiers coupés, les vrais vies paraissent plus faible.
La nuit de Landy n’est pas très rassurante, comme un nouveau terrain sauvage, nous abordions la rue mystérieuse. Sans personnage, elle devient scène artistique. Chaque personne croisé ou suivie apparaissent comme dans un spectacle, éclairés par des lampadaires, ainsi on peut confondre la réalité avec l’utopie. Tel passant barbus, une femme ronde au pain au chocolat, un policier jouant avec son portable…Selon les langues, les cultures, les âges, les vies privées et publiques se modifient profondément…
La figure dans le paysage du Landy
Article publié le : Mardi 18 mai 2010. Rédigé par : Hsin-yin Chang
Qu’est-ce qu’une photographie de paysage urbain ?
Qu’est-ce qui définit une photographie de paysage urbain ?
Une definition du paysage trouvée sur internet le décrit comme « ce que l’on voit lorsqu’on regarde son environnement à perte de vue, à l’exception des points d’intérêts proches de l’observateur » ; cette definition et difficilement applicable à la ville, puisque de nombreux obstacles y arrêtent la perspective. Cependant la notion de paysage urbain (“street’s scenes” en anglais) existe puisqu’elle fait l’objet de nombreux articles et oeuvres d’art.
Ce n’est pas sur cette problématique que j’ai axé mon travail, mais sur la prise en compte d’un autre “problème” particulier à la ville : la forte concentration humaine qu’on y trouve, par définition.
Ainsi, puisqu’il est difficile d’y avoir un point de vue éloigné du sujet, et parce qu’il y a presque toujours du monde en ville, la photographie de paysages urbains est délicate: le photographe peut decider d’attendre le moment où aucun passant ne sera dans le champ (ou en modifiant la photo en postproduction, comme dans certains films de cinema), mais ce parti-pris volontaire ne saurait être pleinement satisfaisant : il interpelle en général l’observateur par son étrangeté (comme une campagne sans verdure).
Le photographe peut également contourner le “problème” en s’éloignant, soit en hauteur, soit de la ville, mais les détails visibles par les humains de la cité disparaissent.
Par contre, si une photo contient des personnes parmis les autres éléments présents dans le cadre, l’attention de l’observateur va en premier lieu se fixer dessus, machinalement, ce qui peut ne pas correspondre avec l’intention qu’avait le photographe lorsqu’il a choisi de photographier la scène.
C’est donc sur cette difficulté à photographier des paysages urbains du point de vue du citadin lambda que j’ai démarré mon cheminement.
Si on prend une photographie de paysage urbain sans humain dans la photo, le but serait de ne pas attirer l’attention sur les personnages dans le cadre mais de ne s’intéresser qu’aux « objets » dans ce paysage, par exemple des objets architecturaux (des bâtiments) ou des fragments de nature dans ce paysage urbain (je ressens toujours un peu d’étrangeté en voyant des arbres, des végétaux dans un paysage urbain) des objets « citadins » ( les rues, les véhicules etc…).
Cette démarche peut avoir un fin utilitaire, par exemple pour servir d’archives, ou dans un souci esthétique ou « d’objectivité » (par exemple les photographies d’Atget servant de fonds pour les bibliothèques).
Pour ma part, j’ai volontairement photographié les personnes présentes dans le champ de l’appareil, car je n’avais aucune intention particulière ; il aurait été possible de ne prendre que des scènes désertes, afin de rendre la sensation de « vide » de cet endroit (il n’y a rien au Landy), mais cela m’a semblé faux : il y a des habitants, des lieux de vie, et ma démarche a plutôt été de photographier en passant, dans la position qui est réellement la mienne dans un quartier inconnu : en passant, sans savoir quoi faire ressortir des prises de vue.
Ce qui m’a intéressé, c’est le sentiment que les humains pris en photo sont « à leur place », qu’ils font partie de ce paysage, la notion d’identité et d’appartenance, contrairement à moi qui ne faisait que passer.
Contrairement au parti pris de Christophe Atabekian de filmer en plan fixe, j’ai voulu montrer le mouvement des passants dans le paysage minéral et fixe.
C’est une façon de souligner la durée, fugace, de la rencontre entre la personne photographiée et moi, un croisement fugitif qui ne sera qu’une trace.
Pourtant, le résultat de ces photographies me semble produire un effet « théâtral », que je n’avais pas prévu, où on voit le paysage comme une scène de théâtre et le cadre comme un quatrième mur, les passants comme des comédiens avec le récit de leur activité (quotidienne).
C’est aussi une différence majeure avec la vidéo de Christophe Atabekian, dans laquelle les personnages peuvent sortir du cadre, alors qu’un fois sur la photo, ils demeurent « à leur place ».