Peut-on qualifier le grafzine, le fanzine de « livre d’artiste » ?

Mercredi 12 janvier, j’ai eu un véritable plaisir à écouter madame Lise Fauchereau. Malheureusement, son intervention fut trop courte à mon avis. Nous devrions peut-être lui rendre visite un mercredi ? Dans tous les cas, je vais essayer de reprendre ici quelques uns des points qu’elle a abordé. J’avais déjà parlé brièvement d’un livre qu’on m’avait offert, je vais développer cela.
Sylvie Boulanger nous a dit que les livres d’artistes avaient une durée de vie de 10 ans en moyenne. Cela signifiait que, ne se rendant pas compte du côté artistique du livre, ou bien ne s’y intéressant pas, des personnes s’en défont et finalement, il en reste un nombre restreint d’exemplaires, et c’est un véritable plaisir que de s’en faire offrir, que d’en trouver, que de se dire que nous sommes des privilégiés. La Revue d’arts, Noir et Blanc, que je considère comme un fanzine fait partie de ces livres d’artistes « inédits ». Nous y retrouvons un nombre impressionnant de choses intéressantes :  du copy-art, des dossiers d’écritures dessin /texte image, auto-interview, « les merveilles du monde actuel »,art postal, le « coin de photocopieurs »,  BD, linogravures…bref, un fourmillement d’idées et de références.
Elle nous a aussi parlé du Salon Fais-le toi-même
Et du site http://www.diyzines.com/, qui annonce des expos, des sorties de grafzines/fanzines…, des renseignements sur les nombreuses librairies/galeries s’intéressant  à ça

La particularité des grafzines :

«Le graphzine est un livre graphique sans texte, réalisé le plus souvent en photocopie, en sérigraphie ou en offset. Il est façonné à la main, en atelier, dans le salon ou sur la table de la cuisine, ce qui explique souvent son faible tirage et son prix peu élevé. L’objet lui-même est atypique, et assez troublant pour un bibliothécaire habitué à traiter des livres d’aspect plus traditionnel. En effet, ce magazine graphique n’est que très rarement paginé et régulièrement dépourvu d’auteur, de mention d’édition, sans parler de l’absence d’identifiant normalisé (ISBN : International Standard Book Number) ou de code à barres !» (1)

Un collectionneur nous fait partager sa collection en ligne. Site très riche, les auteurs sont classés, tout comme les maisons d’édition, différentes thématiques.

Bazooka, collectif très actif dans les années 1970, a produit de nombreux grafzines. Certains membres du groupes produisent encore. En 2004, arte s’entretient avec les membres Bazooka


bazooka production / kiki et loulou picasso, » les animaux malades n°2 / 1977-78 « 


bazooka production / kiki et loulou picasso,  » les animaux malades n°11 / 1977-78 « 

L’OdNM avait invité Annick Rivoire en octobre 2009 (2) qui nous avait présenté Poptronics. L’équipe a mis en place, Pop Lab, « Le pop’lab de poptronics, c’est celui des artistes invités à plancher sur un format hybride, mi-papier, mi-électronique, le pdf (pour Portable Document Format). Hybride comme les croisements qu’imagine poptronics, entre monde physique et cybermonde, entre net art et graffiti, théâtre et graphisme, musique et design, entre artistes et internautes. Un espace-temps création, à parution aléatoire, pour des rendez-vous que poptronics veut inattendus. (3)»

A vos crayons ! (ou tablettes graphiques)

Cindy théodore

(1) http://blog.bnf.fr/lecteurs/index.php/2009/02/23/des-graphzines-a-la-bnf/
(2) http://www.arpla.fr/odnm/?page_id=4255
(3) http://www.poptronics.fr/-pop-lab-