Malachi Farrell au MAC/VAL
http://malachifarrell.com/
Malachi Farrell, un artiste d’origine irlandais qui vit et travaille à Malakoff, il réalise des installations sonores et animés, « situé à mi-chemin entre une forme de sculpture en expansion (type Jason Rhoades) et une forme d’expression spécifiquement urbaine (type théâtre de rue) … Catherine Francblin Artpress, 258, juin 2000 ». Il est très sensible à l’attention des questions sociales et politiques, comme ses références permanentes aux événements traumatisants de notre histoire (assassinat des leaders noirs, drame du Heysel, exécution du couple Rosenberg, exécution d’Odell Barnes, etc). A travers son univers mécanique, électromécanique et sonore, on voit une grande influence de la culture punk et industrielle, dans laquelle l’artiste se baigne lorsqu’il était petit.
Dans Nature Morte où il est principalement question de la peine de mort. « En 1951, aux Etats-Unis, le couple Rosenberg est condamné à la peine capitale, présumé avoir livré à l’URSS des informations concernant la fabrication de la bombe atomique… Retentissent les trois coups… le rideau se lève laissant apparaître un couple sans doute lié pour l’éternité. Leur corps de lauriers (comme pour signifier une époque révolue) semblent ne plus bouger, prostrés à tout jamais sur des trônes terrifiants. Société glorifiée, couronnée de lauriers, elle se pense sans failles et sans contradictions. Et pourtant retentissent de terribles bruits : des portes se referment, des serrures se resserrent, des cris se répètent…murmures douloureux du milieu carcéral figé dans une structure encore très archaïque. Rendant le spectateur voyeur et complice, Les Chaises électriques l’installe dans une position difficile à assumer : l’horrible impossibilité de pouvoir ignorer. Violente confrontation face à une réalité très souvent oubliée. Les Chaises électriques, ou le cynique spectacle de la peine capitale servi par de nouvelles technologies moyenâgeuses. ».
La Gégène est une œuvre de Malachi Farrell de 2007 (achetée par le musée d’Art contemporain du Val de Marne cette même année), il évoque explicitement la guerre d’Algérie à la fin des années cinquante.