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Posts Tagged ‘Jacques Perconte’

Les nouvelles dimensions de l’expérimentation (image, note, mouvement)

Article publié le : lundi 8 février 2010. Rédigé par : Viola Schneller

La plupart des artistes contemporains ont une réflexion technique et théorique différentes sur le temps et le corps de l’image depuis l’expansion de l’internet et de l’intégration de l’ordinateur dans le champs de l’art. Jacques Perconte pratique la vidéo, la photographie, la musique et la peinture; pour moi, c’est un artiste numérique qui utilise les pixels comme des touches du pinceau. Il rentre dans l’image pour toucher la matière comme un corps physique. Perconte est un de ces artistes qui s’est développé en parallèle avec l’explosion du système numérique. Son travail traverse des processus différents, à partir de 1995 jusqu’à maintenant. Sa démarche est devenue peu à peu organique à la machine qui fait la fluidité entre les éléments. Le dispositif de son travail s’intègre en lui-même jusqu’à ce qu’il disparaisse.
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Jacques Perconte, images, notes et mouvements.

Article publié le : mercredi 3 février 2010. Rédigé par : Seon kyung Son

Jacques Perconte est un artiste multimédia qui explore différents supports numériques comme l’internet, la vidéo, la photo et la musique. Chronologiquement, ses œuvres nous montrent bien son processus à travers la numérisation jusqu’à sa dernière œuvre. Au travers de ses expériences dans le domaine de l’art, la peinture, le dessin, la photo, et le cinéma, il cherche le moyen approprié pour expérimenter et avancer dans de multiples formes d’art. En explorant des vidéos d’animation, il utilise avec sensibilité l’image pixellisée de façon très élégante en joignant le son et la musique. Ses travaux ont une particularité numérique qui se caractérise par une absence de l’image due aux pixels, qui restent ou bien se multiplient comme une tache jusqu’à la scène suivante, et qui, en s’accumulant, créent de nouveau une image abstraite. En ce qui me concerne, mon attirance pour son travail est que l’on accède à cette image abstraite à partir des  pixels «cassés», de plus la couleur qui vient du manque de pixel rende cette image abstraite mouvante, ainsi que le subtil mélange entre le son mécanique et la musique rythmique. Le mélange du son permet de donner une certaine vitesse et de relier l’image mouvante dans ses vidéos. Le son qui à la fois existe seul ou accompagné de musique, donne l’impression de donner plus de mouvement à l’image. Pour regarder ses vidéos, le son est également un élément intéressant pour accéder à ses œuvres de diverses manières. De plus, les couleurs qu’il utilise sont parfois tirées de la peinture impressionniste, c’est ainsi que son œuvre Uishet, rappelle une œuvre de Monet.

Les images qui dansent

Article publié le : mardi 2 février 2010. Rédigé par : Lavinia Raican

L’art vidéo de Jacques Perconte est comme nourrie de la mémoire de la peinture et de la photographie. Ses plans fluides, coupés, pixellisés sont très picturaux en même temps. Par l’enregistrement successif de l’écran, l’image perd sa consistance, elle s’efface… elle est tremblante, comme dans les films muets du début de siècle dernier. Les contours s’effacent progressivement et tout ce qui reste, si on regarde les yeux entre ouverts, ce n’est qu’un mouvement continuel de couleurs. Ce qui en résulte c’est un «paysage numérique», une aura spéciale, très personnelle. Les enregistrements devant l’écran ressemblent au processus de la photocopie: la photocopie de la photocopie, de la photocopie et ainsi de suite. Le contenu a tendance de s’effacer. Jacques Perconte adopte plusieurs façons de faire de films. Soit il récupère des films de cinéma déjà faits, une méthode appropriationniste, comme celle présenté par Marion Tampon-Lajarette, soit il filme avec une caméra fixe des personnages qui créent eux-mêmes le mouvement. Dans ce cas, son approche rappelle de celui de la chorégraphe Prue Lang, que nous avons vue dans la dernière conférence. Pourtant, si on compare à Prue Lang, on peut voir que même si la caméra reste fixe, la vidéo en tant qu’outil de création et de pensée est très présent. Chez Prue Lang, la chorégraphe qui nous a ébloui par la beauté de la danse, à mon avis, la vidéo n’a qu’un rôle de témoin, d’enregistreur. Et même, comme elle même le dit à un moment donné, les prises de vue ne sont pas excellentes, assez mauvaises parfois. On ne voit pas très bien.
Alors que pour Jacques Perconte la vidéo constitue l’élément central, c’est l’outil de réflexion par excellence, l’image est travaillée, retouchée, refaite. Les personnages qui dansent sont là seulement pour créer du mouvement. Certains projets vidéo présentés à la conférence sont très mouvementés, défilent très rapidement devant nous et ont un caractère presque hallucinatoire. Parfois ils nous rappellentl’art de Nam June Paik, dans les éléments comme la vitesse, la couleur, les dispersions, l’incohérence des plans. Il y a là une instabilité dans les vidéos des deux artistes. Ce mouvement perpétuel, obsessionnel, requiert de la part de l’observateur la mobilisation de sa mémoire et maintient en alerte permanente son système perceptif.
Lavinia Raican

Jacques Perconte, un peintre contemporain?

Article publié le : mardi 24 novembre 2009. Rédigé par : Elena Calagna

Jacques Perconte fait partie de cette génération d’artistes qui ont vécu l’euphorie technologique des années 90 grâce à la diffusion de l’internet. Cet artiste, intéressé à la photographie et à la vidéo, a commencé à explorer les nouvelles possibilités fourni par le net. A partir de 1996, il réalise ses premières vidéos pour le web en exploitant les limites technologiques du réseau même: il filme un écran d’ordinateur où des images en mouvement sont chargées sur une page internet, mais à cause des temps de chargement nous assistons à la disparition de l’image initiale en un flux mouvant presque hypnotiques.
En 2001 il réalise Phex
pour le Centre de danse de Pantin où il filme deux danseuses avec trois caméras. Le thème est celui de la dispute, du jeu. Après avoir retouché les images et recréé une animation, il la filme à nouveau. Cet artiste qui aime filmer des écrans, fait presque disparaître la danse, les corps, pour affirmer le rôle de l’image numérique dans la vidéo. Car son intérêt réside dans l’affirmation de l’image numérique dans son élément base: le carré du pixel.
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Entre recherche de la matière et disparition de l’image

Article publié le : mardi 17 novembre 2009. Rédigé par : Giulia Repetto

Jacques Perconte se forme comme artiste plasticien et explore les pratiques «classiques» du dessin, de la peinture, de la photo et de la vidéo. A la moitié des années 90, il découvre Internet, alors médium nouveau et terrain fertile pour des expérimentations et des recherches. C’est donc à partir des années 90 que Jacques Perconte commence à explorer la manière de relier, dans sa pratique artistique, les objets qu’il aime davantage. Comment intégrer photographie, vidéo et ordinateur? Comment interroger l’une des problématiques les plus chères des artistes contemporains (notamment photographes et vidéastes), la dimension du temps? Comment manifester le rapport entre le corps et l’écran? Comment intégrer la notion de réseau dans un processus de création? Comment, enfin, renouveler une pratique comme la peinture en trouvant son pendant dans Internet? Telles sont les préoccupations principales de l’artiste, qui ne nous cache pas son intérêt extrême, voire obsessionnel, pour tout ce qui gravite autour d’écrans, scripts de programmes, codes informatiques, applications java et vertus et défauts des supports numériques.
Jacques Perconte refilme des films ou des photos sur l’écran de l’ordinateur, crée des pièces vidéo en mettant en scène des sites internet existants, filme des pages web, mélange et filme séquences de chefs d’œuvre du cinéma italien et met en place des algorithmes qui «mesurent la quantité d’amour présent dans une image photographique» (http://iloveyou.38degres.net/).
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Le perpétuel retour de l’artiste vers le futur

Article publié le : dimanche 1 novembre 2009. Rédigé par : Amélie Daullé

Jacques Perconte choisit le mode chronologique lors de sa conférence pour évoquer ses œuvres, raconter leurs histoires et leurs enjeux. Ainsi il nous permit de reconstituer son processus de création faisant cas aux spécificités des médias contemporains, de l’esthétique intrinsèque aux qualités d’une image et au dépassement de la technique. Il a, dès leur accessibilité, expérimenté les nouveaux outils de fabrication de l’image comme la photo numérique, la vidéo, internet jusqu’à déceler leurs limites et tenter de les repousser. Des œuvres s’inscrivant dans la continuité d’une recherche, la construction d’une démarche, et qui à chaque fois ouvre de nouvelles voies aux arts numériques.
Dans PHEX, vidéo-danse réalisée pour le CNDP (Centre National de Danse de Paris), Jacques Perconte tente de faire disparaître la danse. Le corps des deux danseuses n’est plus qu’un outil pour déplacer les pixels sur l’écran. La majorité des réalisateurs de films de danse s’évertuent à faire disparaître l’image, il y a un effort de mise en scène de la danse. Au contraire de cette démarche, dans cette vidéo-danse l’artiste utilise la moire des trames nées de la rencontre entre le capteur de la caméra et la trame de l’écran pour inscrire le mouvement dans une autre dimension. Pour cela il filme un écran de projection de la vidéo. De cette manière il donne à voir le médium numérique. Et finalement ce traité met également en valeur la qualité de la gestuelle. Lorsqu’on oublie le corps, on est plus apte à percevoir l’essence du mouvement, les directions, les interactions et la sensibilité.
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