37. Mohamed Bourouissa. Temps mort, Légende.
37. Mohamed Bourouissa.
(présentation par Gwenola Wagon).
Observatoire des nouveaux médias
Ensad 31 rue d’Ulm 75005 Paris
Mercredi 1er décembre 2010, 18h 30, amphi Rodin
Artiste photographe et vidéaste, représenté par la Galerie Les Filles du Calvaire puis par la Galerie Kamel Mennour. Parmi les pièces vidéo présentées dans la conférence, Temps mort (fiction expérimentale, dv couleur, 18 mn, production Le Fresnoy / Galerie Les Filles du Calvaire, 2009) est un film réalisé, à partir de séquences vidéos échangées entre un prisonnier et lui via un téléphone portable. Pour la vidéo Légende (vidéo, 20mn, production Galerie Les Filles du Calvaire, 2010), il équipe des vendeurs de cigarettes, à la station de métro Barbès à Paris, de caméras miniatures filmant illégalement leur trafic illicite.
Mohamed Bourouissa/ photo © Frédérique Jouval
Mohamed Bourouissa est né en 1978 à Blida en Algérie. Il vit et travaille à Paris. Diplômé de l’Ecole nationale supérieure des arts décoratifs de Paris, de l’Université Paris 1 (DEA d’arts plastiques) et du studio national du Fresnoy.
http://www.mohamedbourouissa.com
Enregistrement vidéo de la conférence de Mohamed Bourouissa
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Mohamed Bourouissa ouvre la conférence sur la présentation de pièces photographiques: Chatelet les Halles, 2002, avec en référence le travail de Jamel Shabazz; Face à face, série réalisée en studio à l’Ecole nationale des arts décoratifs. Ses références: Avedon, Thomas Ruff. A partir de là se construit la pièce Périphéries, 2005-2009, dont la «géométrie émotionnelle» selon Florence Paradeis, son professeur à l’Ensad, affirme des références picturales: Delacroix, Géricault, Caravage ou Piero della Francesca dans le panoramique reconstitué sur ordinateur de la photo Téléphone. Des références photographiques, Rineke Dijkstra, Nan Goldin, Alberto Garcia Alix, Les Becher et picturale actuelle avec Guillaume Bresson, peintre de scènes de violence urbaine. Question d’une personne du public: Quelle est la place de la narration à l’intérieur des images? Réponse en forme de photo projetée, La Butte, directement référée au Lion déchirant le corps d’un Arabe de Delacroix: questionner la place de l’individu dans l’espace social.
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Temps mort. Le film. La problématique de la prison. L’emploi du téléphone portable. Présentation de la pièce photographique précédant le film. Projection du film. Question d’une personne du public sur le dispositif, la qualité de l’image… L’artiste fait l’apprentissage du cinéma de Keaton à Cassavetes et le partage avec son collaborateur prisonnier. La construction du scénario du film et de la prise de vue, se fait dans le temps de l’expérience de 8 mois.
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Légende. Présentation et projection du film. Les caméras sont posées sur les corps des vendeurs de cigarettes de la station Barbès car cela parle des relations entre les personnes, de la violence des rapports humains liés à l’économie. Il est question d’interagir avec le réel —que ce soit les personnes qui tiennent l’image–, et du rôle fédérateur de l’artiste.