31. Nathalie Magnan. Hack : du logiciel libre au hack social.
31. Nathalie Magnan. Hack : du logiciel libre au hack social.
(présentation par Manuela de Barros)
Observatoire des nouveaux médias
Ensad 31 rue d’Ulm 75005 Paris
Mercredi 31 mars 2010, 18h 30, Amphi Rodin
Dans cette conférence, Nathalie Magnan interroge des pratiques qui sont à la fois celles des artistes, des activistes et des hackers — ceux qui jouent avec le code, toutes sortes de codes. La philosophie des logiciels libres et les pratiques artistiques contemporaines ouvrent la voie vers la nécessaire modification du droit d’auteur, vers des pratiques où l’art deviendrait un «executable», loin de l’industrie de la culture : un rapport de forces dont la bataille de l’Hadopi nous a permis de voir les enjeux. Néanmoins les jours glorieux des médias tactiques sont derrière nous, le web 2.0 est une «version pervertie» des médias communautaires, et nous sommes pris sous la surveillance du privé dont le pouvoir dépasse de loin ce que pourraient mettre en œuvre les Etats, c’est normal, nous fabriquons nous-mêmes notre enfermement. C’est où qu’on respire ?
Enregistrement vidéo de la conférence de Nathalie Magnan
1/5. Préambule
Un double questionnement sur le genre (women and women-identified gender minorities) et sur les machines: collectif des Genderchangers à Amsterdam.
Hack, hackers.
Paul Thayer.
Make art. Petits poèmes de code.
Florian Kraemer. Executable art.
Petite histoire de l’hacktivisme. Hack mondain. Virginia Woolf. Trois Guinées, traduit de l’anglais par Viviane Forrester. 10/18. «Le livre qui fit scandale à sa parution en 1938, Virginia Woolf osant comparer l’oppression des femmes à la répression nazie. Virginia Woolf examine les circonstances, dénonce et analyse les conséquences des drames vécus par les femmes comme on l’a rarement fait, elle reste pourtant en retrait. Elle a préféré laisser parler l’Histoire et la société, à travers des témoignages forts et émouvants du sort inique des femmes et de la futilité sinistre des hommes.»
Steven Levy. http://www.stevenlevy.com/
Hackers/Heroes of the Computer Revolution
Hackers /pirates. Imaginaire de science fiction
Johnny Mnemonic
sabine helmers & armin haase. INTRA INTERNET WALKING THROUGH WIRES. http://duplox.wzb.eu/people/s/intra_internet/intro.htm
Bruce Sterling. The Hacker Crackdown. http://www.wired.com/beyond_the_beyond/
Dans Connexions. Bruce Sterling «Vie et mort de médias», pp. 308. 1995.
Richard Stallman. Richard Stallman et la révolution du logiciel libre (video).
Eric S. Raymond, The Cathedral and the Bazaar (21′ 11″)
FLOSS Libre Open Source Software regroupe logiciels libres et logiciels open source
2/5. Art
Critical Art Ensemble
Lev Manovich. L’art c’est le mix.
David Byrne and Danielle Spencer, Corporate Signs 2003. Lenticular photographs, 18″x24″
Steal this Film, Intellectual Property is the oil of the 21s century
Lawrence Lessig. Ouvrir la notion de copyright
http://fr.wikipedia.org/wiki/Lawrence_Lessig
Ce qui différencie le logiciel propriétaire, qui serait une description du Web 2.0, et le logiciel libre (image). La bataille Hadopi montre que ce choix est révélateur d’une bataille entre une industrie de la culture propriétaire et des pratiques contemporaines.
Dimitri Kleiner & Brian Wyrick. http://www.telekommunisten.net
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3/5. Hacktivisme
Les années 80 voient l’arrivée du Sida avec une information zéro et la nécessité de toucher ces personnes invisibles. L’hacktivisme d’Act up participe de cette nécessité de l’information, radicale, autonome et multiple. Prendre en charge une autoreprésentation, en rupture avec les grands médias d’information.
Douglas Crimp. Essays on AIDS and Queer Politics (2002), MIT Press.
A la fin des années 90 mise en place du site Indymedia, blog avant l’heure, un système de syndication d’informations avec mise en place d’autoreprésentation, mise en commun des informations. Indymedia a fonctionné au moments des événements de Seattle en 1999, première révolte altermondialiste contre l’OMC. Les images de la «bataille de Seattle» ont été celles produites par le mouvement et non par les networks. La rue répond au virtuel qui devient présent.
World Trade Organization.
En réponse aux médias qui nous saturent, les meilleurs projets hactivistes ont une diffusion virale.
the Barbie Liberation Organization, formé en 1989, à l’origine de rtmark et du binôme des Yes Men.
Embarras tactique.
Les médias tactiques. Les Yes Men. Le vrai faux entretien avec Claude Goasgen par et Brian Holmes
Projet de Cornelia Sollfranck. 300 femmes artistes du net art. http://artwarez.org
Conférence « Next five minutes » qui rassemble haktivistes, artistes, netcodeurs. Questionner les pratiques de passage de la rue au net.
Nettime. http://nettime.samizdat.net/
World Information. http://world-information.org/
Konrad Becker
Le Web. 2. La société de contrôle. Notre assujettissement au Data-mining.
Deleuze, Deleuze, «Post-scriptum sur les sociétés de contrôle», in L’autre journal, n°1, mai 1990
La réplique. Blog de Jean-Jacques Manach, sur le site du Monde
Ubermorgen. http://www.ubermorgen.com/2010; Google Will Eat Itself
Le magazine Neural papier et en ligne d’Alessandro Ludovico
Paolo Cirio, Tactical Media Artist
Amazon noir
Hackito Ergo Sum
Cueillette dans les villes (liste urban edibles)
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4/5. Questions
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5/5. Biographie
Cyberféministe et tacticienne des médias (anciens et nouveaux), Nathalie Magnan a été réalisatrice d’essais vidéo pour Canal +, comme pour Paper Tiger TV, Deep Dish TV, et aussi webmistress de nombreux sites web. Elle a dirigé La vidéo entre art et communication, édition ensb-a 1997, et en collaboration avec Annick Bureaud, Connection, art, réseaux, média, ensb-a, 2002 puis Donna Harraway, Manifeste Cyborg et autres essais, Sciences-Fictions-Féminismes, éditions Exils, en collaboration avec Delphine Gardey et Laurence Allard, 2007. Elle a publié des articles dans des anthologies et des revues scientifiques, catalogues d’exposition et presse. Sa dernière publication prévue pour 2010 est l’article «Art Hack Hacktivisme, cultural jamming, media tactiques», dans le recueil d’essais ART++ dirigé par David-Olivier Lartigaud aux éditions HYX. Elle a enseigné à l’École nationale supérieure d’art de Dijon, à l’Université Paris 8 et à l’Université de Californie à Santa Cruz. Elle est à ce jour professeure à l’École nationale supérieure d’art de Bourges. [Nathalie nous a quittés le 16 octobre 2016]
« Internet mon amour », première séance, le 17 février 2008 au Centre Pompidou, de gauche à droite : Valentin Lacambre, Nathalie Magnan, Albertine Meunier, Geert Lovink, le traducteur, David Guez, Annick Rivoire.
Autres liens cités par Nathalie durant la conférence
http://www.jaimelesartistes.info/
http://www.gnu.org/philosophy/free-sw.fr.html
http://www.seppukoo.com
http://hackerspaces.org/wiki/List_of_Hacker_Spaces
http://www.tmplab.org/category/french/
http://www.lasuitelogique.org/
http://www.breizh-entropy.org/