12. Anthony Huerta: le relief est-il l’avenir du cinéma?

« Observatoire des nouveaux médias »
Ensad 31 rue d’Ulm 75005 Paris
Mercredi 29 octobre 2008
18h30, Amphi Bachelier

Anthony Huerta a commencé sa carrière dans l’animation en images de synthèse 3D avec son film d’étudiant La guerre des poils (1991) qui a remporté de nombreux prix dont le prix Pixel INA fiction au Festival Imagina 1992. Il fonde en 1993 à Bruxelles son studio d’animation, Movida, avec quelques transfuges de l’ex Little Big One (LBO). Movida est devenu aujourd’hui nWave digital.Tantôt comme animateur, tantôt comme superviseur de l’animation, concepteur de personnages, réalisateur ou directeur artistique, il a travaillé sur de nombreux films, souvent en grand format (Imax).
Spécialisé dans le relief, le studio a produit une vingtaines de «Rides» (films pour salles dynamiques), neuf films pour IMAX (dont huit en relief) plusieurs films d’exhibition pour pavillon d’expositions universelles (écran dôme ou 360 degrés). Fin octobre, sort sur les écrans français,  leur premier long métrage, Fly me to the Moon. Le studio compte aujourd’hui 85 personnes et travaille sur son deuxième long métrage depuis un an.

Le relief est-il l’avenir du cinéma ?

Dès les années 1900 les frères Lumière ont réalisé des films en stéréoscopie. Dans les années 50, Hollywood a produit une cinquantaine de films en relief. Mais c’est l’avènement de la projection cinéma numérique qui marque aujourd’hui un retour en force (et en qualité) de ce type de cinéma qu’on ne voyait plus que dans les parcs d’attraction. Aux Etats-Unis presque tous les films d’animation mis en chantier aujourd’hui se déclinent en version «plate» et «relief»; la plupart des grands studios ont lancé la remasterisation relief de leurs «blockbusters», en particulier Georges Lucas pour la série des Star Wars. Côté diffusion, en France, le groupe CGR s’est lancé le premier en annonçant en décembre 2007 le passage au numérique des 300 salles de son réseau avec, parmi d’autres, l’objectif affiché de pouvoir mettre en place aisément des projections en relief.
Fly me to the moon, réalisé par Ben Stassen (nWave Pictures) sort le 29 octobre 2008 à Paris. Parce que l’écriture pour la vision stéréoscopique est très spécifique, Ben Stassen n’a pas voulu que ce film puisse être vu en version «plate». C’est donc la première fois qu’un film d’animation en images de synthèse est conçu, fabriqué et produit en 3D relief et sera projeté uniquement dans des salles équipées en relief.
A partir de sa longue expérience en matière de réalisation de films relief et d’une projection en relief d’environ 15mn d’extraits de Fly me to the moon, Anthony Huerta abordera les raisons de ce retour en force des images stéréoscopiques ainsi que les contraintes spécifiques à l’écriture d’images animées en relief.

Pierre Hénon présentera cette conférence.

Le site du film: http://www.flymetothemoon-lefilm.mk2.com/
Le site de nWave digital   http://www.nwavedigital.com/