40. Guillaume Pinard : strictement graphique
40. Guillaume Pinard : strictement graphique
(présentation par Nicolas Thély)
Observatoire des nouveaux médias
Ensad 31 rue d’Ulm 75005 Paris
Mercredi 2 mars 2011, 18h 30, amphi Rodin
Depuis le début des années 2000, Guillaume Pinard livre, à l’occasion d’expositions et de publications, une œuvre entièrement travaillée par le désir du dessin et l’amour du tracé. Gentillement lubrique, l’univers de l’artiste grouille de créatures farfelues et grotesques, de personnages improbables et insolites, d’objets du quotidien toujours en déroute dont les tribulations viennent se fixer sur les pages de cahiers d’écolier, sur les murs d’une galerie, en petits ou grands formats.
Auteur d’animations flash, de stop-motion, il contribue également à l’émancipation du dessin et à son acoquinement avec les techniques numériques. A l’automne dernier, à la galerie Anne Barrault, l’artiste a conçu son exposition comme une maquette 3D, mappée et achalandée de peintures à l’huile. A l’heure du tout numérique, l’œuvre de cet artiste, discret mais essentiel, pose des questions sur le mélange des genres, sur le déplacement des formes et techniques et des frontières poreuses entre le design d’espace, la peinture et l’image animée.
Vue de l’exposition Tomate, 4 sept-30 oct 2010, galerie Anne Barrault, Paris 3e.
Guillaume Pinard vit et travaille à Toulouse. Il est représenté, en France, par la galerie Anne Barrault.
http://anthroprophete.free.fr
http://www.galerieannebarrault.com/guillaume_pinard/tomate_fr.html
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Enregistrement vidéo de la conférence de Guillaume Pinard
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Nicolas Thély introduit la conférence de Guillaume Pinard «constituée de fragments qui seront parfois des travaux en cours, des sujets, des références qui [l’]agitent, des lectures de textes.» La première pièce appartient au dossier 1970 où il est question du bateau de croisière Eagle, rebaptisé The Azur… Suivent deux dessins dont l’un réalisé en 2009 est un autoportrait en roi déculotté, et l’autre un dessin d’après un tableau de Titien, dont il avait «pompé» un certain nombre de choses reproduites dans un recueil de dessins édité en 2007 chez Semiose éditions. Puis une sérigraphie Panthère…
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Deuxième temps de la conférence ouvert par une animation. Ses premières animations datent de 2000-2001, issues d’un travail de peinture originaire utilisant l’ordinateur pour sa préparation: esquisse, scan, coloriage retravaillé sur les logiciels mac paint et vectoriel de l’époque. «A force de préparer ces peintures sur ordinateur, [il] eut l’envie de les voir bouger.» Avec le logiciel Flash, Guillaume Pinard passe à l’animation. Entre 2000 et 2008, il fait des films d’animation longs présentés en galerie, sous la forme classique d’un cinéma d’exposition. Mais découvrant qu’à l’intérieur d’un film d’animation, il peut être décorateur, peintre, architecte, sculpteur, metteur en scène, musicien, c’est tout cela qu’il met en œuvre pour l’exposition Tomate en 2010, chez Anne Barrault: il refait entièrement l’espace de la galerie et peint tous les tableaux accrochés sur les murs, «lignes de fuite dans ce décor»… Puis Guillaume Pinard nous livrera un moment de lecture de son texte Le Clou sans tête, 2008, Sémiose éditions, qui est comme le modèle d’exercice littéraire qui «donnerait la musique des œuvres qu’il veut faire» pour contourner «l’académisme des textes des artistes sur leur travail»… L’exposé se clôt sur sa pièce Rideau! tryptique immersif et éphémère au fusain pour l’exposition Fantasmagoria, aux musée des Abattoirs à Toulouse, en 2010.
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Questions du public. Guillaume Pinard revient notamment sur sa pratique du livre, comme un espace où il peut développer une partie de son travail, comme une exposition. Il montre le livre Tomate, édité à l’occasion de l’exposition de 2010, qui contient tous les dessins préparatoires.