I love you too
«I love you too». Pour Jacque Perconte. 25 novembre 2009
« Machine à fabriquer de nouvelles images »
Dans un monde de plus en plus numérisé, américanisé, love, n’est pas que virus de toutes sortes mais aussi un projet, une œuvre.
L’invité, Jacque Perconte, l’un des premiers artistes français qui a introduit l’ordinateur comme outil dans la création; il parle de son travail, son parcours, son expérience, expérimente, il explique comment il peut exécuter des choses, manipuler des outils. L’œil et machine! La création est un concept de luxe dans ce monde, rares les artistes se permettant d’emprunter le terme. Je choisis le titre de «I love you too» parce que le concept m’intéresse aussi personnellement dans mon devenir. Mais voir si la machine, elle, devine ce que l’amour est. Dans son travail I love you (2004), l’amour, chose encore importante dans notre vie, prend la place centrale, ce qui est très rare dans la nouvelle création.
I love you – comme œuvre, est exécutée – c’est la machine qui cherche et qui veut communiquer; machine versus machine. Mais à vrai dire, l’œuvre est vide, cette œuvre se veut vide, elle ne reste que dans la découverte de la technique. Mais j’ose dire que l’œuvre, n’est pas si vide, mais elle change le sens. Le sens comme la «matrice» de la relation œuvre-homme. Ce n’est pas l’artiste qui crée mais l’invitation c’est d’admirer la technologie, de voir ce que le média peut faire tout seul.
J’essaye à comprendre le vide sur laquelle Perconte parle. Il dit : «l’œuvre est vide!» Comment peut-on vider une œuvre d’art, même numérique? L’absence du sens rend vide?
Mais la chose assez intéressante est le fait que l’artiste lui-même parle de son œuvre si comme l’acte de création est un processus purement mental. Il est capable d’expliquer chaque moment de sa création, le mystère, c’est le démarche de la machine. Avec la conférence de 25 novembre on a la chance d’écouter un artiste qui parle de son propre parcours, avec son background et son l’avenir. Toutes les choses sont là! Si l’art peut être fabriqué si facilement, le monde va être vite peuplé par des artistes.
Pour Jacques Perconte, «cette méthode absurde d’écriture littérale de l’amour dans l’image, directement dans le code, donne à voir chaque fois une nouvelle collection d’images plus ou moins empreintes d’amour».
Des questions essentielles sur l’art doivent être mises au point avec la précision de l’ordinateur!
J’aimerais voir une œuvre qui va vider la machine des réponses sur la question «qu’est-que l’art?
Une œuvre dont Perconte n’a pas parlé, The return of van Gogh. C’est une œuvre majeure. L’artiste imagine l’artiste. La machine imagine la peinture. Décomposer les couleurs des tableaux de Van Gogh c’est un acte risqué, suicidaire. La vie même de sa peinture c’est justement la grand rencontre de la couleur. Perconte parcourt cette route à l’ envers, et il arrive à racine d’un génie. Là, les couleurs sont présentes, individualisées, chaque ton dans un carré, ce qui rappelle Mondrian et chaque œuvre avec une recette, intangible…
Olive Picking, Saint-Rémy: December, 1889
http://www.technart.fr/VanGogh/
Anuta Varsta