Spider Hole
Lundi, novembre 30th, 2009Exposition Chasing Napoleon, Christoph Büchel, Spider Hole, 2006.
Installation: 300 X 265 X 190 cm
Il est 22h et nous errons parmi les immenses salles de l’exposition Chasing Naopoleon et cherchons les indices des œuvres cachées et des traques reconstruites. Des œuvres qui sèment le doute sur leur reconstitution, comme la cabane d’Unambober se référant à l’originale démontée et reconstruite par le FBI. Elle est placée au centre d’un hangar ressemblant étrangement à son emplacement dans le Palais de Tokyo. Un bloc de terre déraciné se détache des murs blancs et vides comme une pièce issue d’une fouille archéologique. Spider Hole, est une œuvre de Christoph Büchel reproduisant le refuge de l’ancien président irakien Saddam Hussein juste avant qu’il soit capturé à Tikrit.
Les visiteurs peuvent y accéder par une petite échelle disponible spécialement pour l’occasion pour une durée limitée après avoir pris connaissance des avertissements. Du sommet de la pièce, on se faufile au fond de la cachette pour se retrouver dans une ambiance souterraine. Etre ailleurs, s’échapper temporairement et basculer dans un univers aux antipodes de ces nombreux espaces publics transformés en aéroport international : spectateurs fouillés à l’entrée transitant dans de vaste couloirs luxueux, éclairés, climatisés et vides. Christoph Büchel nous propose une porte de sortie, une évasion miniature. L’explorateur de l’œuvre passe de l’autre côté, se contorsionne, se sâlit et prend des risques. Le musée qui souhaite exposer son œuvre change de posture et accepte de transgresser ses règles, un trou dans un mur, un plafond explosé, un risque d’incendie, quitte à payer un pompier assistant les spectateurs pendant la durée de l’exposition Superdome lors de The Dump ou à solliciter la présence de médiateurs pour Spider Hole.