Deux textes de Jean-Louis Boissier :
Masaki Fujihata, « Le linéaire actif » (pdf)
Masaki Fujihata, «Un effet d’étrangeté » (pdf)
Ces deux textes (ci-dessus en format pdf) destinés à des catalogues de l’artiste explicitent les recherches artistiques et technologiques de Masaki Fujihata. Avec le couplage de l’enregistrement vidéo et de la captation des coordonnées spatiales et de l’orientation de la caméra, il invente ce qui peut devenir un nouveau standard du cinéma. Mais il découvre d’abord un mode de relation aux gens et à leur espace, poétique et documentaire, à la fois subjectif et objectif. Si l’image est un panorama, le « preneur de vue » se trouve rejeté de sa place privilégiée, « derrière la caméra » pour rejoindre l’espace de ce qui est filmé, avec les autres. C’est ce qui se passe dans Landing Home in Geneva (2005). Mais déjà Morel’s Panorama (2003) opérait cela, inscrivant de façon très surprenante les regardeurs dans un panorama « vu de l’extérieur ». Cette expérience de défamiliarisation du miroir devient l’argument central dans Unreflective Mirror (2005).
Adolfo Bioy Casares, L’Invention de Morel, 10/18, Paris, 1992. Préface de Jorge Luis Borges. Morel’s Panorama de Fujihata se réfère à ce roman (1940), classique de la réflexion sur le pouvoir des représentations (qui a inspiré L’Année dernière à Marienbad de Alain Robbe-Grillet et Alain Resnais, Portrait numéro 1 de Luc Courchesne, etc.) — voir aussi l’article du 9 janvier 2009.
Les documents de Masaki Fujihaha sur la série des Field-Works sont ici : http://www.field-works.net/.
Masaki Fujihata, Field-Work@Alsace, ZKM, Karlsruhe, 2002.
Masaki Fujihata, Morel’s Panorama, ASK? Art Space Kimura, Tokyo, 2003.
Masaki Fujihata, Landing Home in Geneva installation dans l’exposition
« Field-Works », Centre pour l’image contemporaine, Genève, 2005.
Masaki Fujihata, Unreflective Mirror, installation, ASK? Art Space Kimura, Tokyo, 2005 (photo JLB).