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L’installation de Masaki Fujihata, Morel’s Panorama, mais aussi nombre d’œuvres qui mettent en perspective la question de la représentation comme simulacre telles que L’Année dernière à Marienbad d’Alain Robbe-Grillet et Alain Resnais (1961), Portrait numéro 1 de Luc Couchesne (1990), La Cinquième Promenade de Victor Burgin (2007), se réfèrent au roman d’Adolfo Bioy Casares, L’Invention de Morel (1940). Voir, sur ce site, l’article sur Masaki Fujihata.
L’Ina donne accès à un film qui en est l’adaptation, diffusé par l’ORTF le 8 décembre 1967.
Présentation sur le site de l’Ina :
L’invention de Morel est à la fois un conte philosophique, un secret fantastique et une aventure de science fiction. Sous forme de monologue nous est contée l’histoire étrange de Luis. Poursuivi par la police, il est venu se réfugier sur une île lointaine, au large de l’Inde. Le monde autour de lui est hostile. Un jour, surgissent de nulle part des visiteurs ; tout revit mais selon un rythme particulier. Chaque semaine, les étrangers reviennent. Luis est invisible pour eux tous. Les mêmes scènes se déroulent avec une précision mécanique. Ils vivent dix ans avant son temps à lui. Peu à peu, Luis s’éprend d’une jeune femme, Faustine, sans pouvoir avoir plus de contact avec elle qu’un humain avec un automate. Luis assiste à une scène explicative : Morel, le maître des lieux annonce à ses invités qu’il a inventé une machine qui enregistre la vie dans toutes ses dimensions. Chacun de leurs gestes, de leurs paroles, de leurs émotions est capté par sa machine, et ce pour l’éternité. Morel avoue qu’il a construit cette machine au prix de la mort, par amour pour Faustine. Les visiteurs qu’a vu Luis sont donc morts et vivants pour l’éternité. Son amour pour Faustine grandissant, Luis découvre le fonctionnement de la machine et décide de se sauver par l’amour et la mort, pour vivre éternellement aux côtés de Faustine.
La version originale, en espagnol, du roman de Bioy Casares, est à télécharger en format rtf, ici.