Le Fresnoy

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Vue le vendredi 1er juin 2012 au Fresnoy, Tourcoing, lors de l’inauguration de l’exposition Panorama 14, « Élasticités », des travaux des étudiants et professeurs (commissariat : Benjamin Weil), la pièce, selon moi, la plus intéressante : Horizons des événements, 2012, de Maya Da-Rin (1979, Rio de Janeiro). Nous sommes à Marseille. La projection montre l’artiste qui s’éloigne dans le paysage, on entend ce qu’elle entend. Puis on la perd de vue lorsqu’elle s’enfonce dans le dédale de la ville, mais on écoute toujours au plus près d’elle-même, ses pas, les conversations et remarques des passants, les bruits de la rue. La caméra restera en son point élevé, mais elle va bouger, d’un mouvement mécanique, informatique, par petites corrections successives car elle reçoit par radio les coordonnées de la promeneuse et se recale constamment dans sa direction. Ces coordonnées terrestres s’affichent sur le sol, entre le grand écran et nous. On voit que l’altitude diminue : elle descend jusqu’à la mer. La vidéo surveillance est condamnée à la fixité — et à l’opacité — comme le sont généralement les panoramas. Le son — l’écoute — est fondamentalement mobile. Notre esprit, notre attention — et notre faculté d’imaginer — s’accrochent à lui.


Maya Da-Rin [dr]

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Bill Viola, He Weeps for You,1976/Thierry Kuntzel, La Peau, 2007 (dr)

L’article « Les 33 ans de He Weeps for You » du 18 juin 2009 (http://www.arpla.fr/canal20/adnm/?p=1529), comme celui consacré à Thierry Kuntzel le 11 novembre 2007 (http://www.arpla.fr/canal20/adnm/?p=243), trouvent un prolongement avec l’exposition du Fresnoy Deux Éternités proches – Thierry Kuntzel / Bill Viola (27 février – 25 avril 2010), dont le commissaire est Raymond Bellour.

Cette exposition est le reflet d’une amitié profonde entre deux artistes, Bill Viola et Thierry Kuntzel (décédé en 2007) qui ont en partage des façons proches d’occuper le temps et l’espace. Pourquoi cette lenteur ? Pourquoi tant de lenteurs attachées à la formation, au passage, à la figuration, la défiguration des images ? La lenteur préserve et révèle. Elle est l’instrument et la conscience du temps. Ainsi, l’exposition conçue par Raymond Bellour tresse un jeu savant de confrontation entre des installations et des bandes vidéo de Bill Viola et de Thierry Kuntzel.
Raymond Bellour, commissaire de l’exposition, suit depuis de nombreuses années leurs travaux. Il rend compte des affinités électives entre ces deux artistes. Bill Viola et Thierry Kuntzel ont développé depuis les années soixante-dix des carrières internationales qui les placent au premier rang de la création contemporaine dans le domaine de l’art vidéo.
Texte de présentation/Le Fresnoy

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