Tomek Jarolim
Fermer les yeux
Installation lumière interactive, 2012
Première exposition dans « leurs lumières »
Rampe LED, caméra, spots infrarouge, ordinateur, chaise
Conseils lumière : Annie Leuridan (EnsadLab/Diip)
Technique et informatique : Cyrille Henry
Production : programme de recherche Dispositifs interactifs et performatifs (DiiP) d’EnsadLab, laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs
Argument :
Envisagé comme une fabrique à images mentales, le dispositif de Fermer les yeux est un face à face avec la lumière qui explore nos capacités de perception et d’imagination. Son interactivité vise à dépasser la simple interaction avec une machine. Lorsqu’il ferme les yeux, le spectateur déclenche une séquence lumineuse colorée qui lui fait ressentir, plutôt que voir réellement, une image. Ses paupières sont alors l’écran d’une image sans cadre, sans dimensions. Les impulsions stimulent son nerf optique et modifient la fréquence électrique de son cerveau. Derrière ses paupières fermées, il découvre des motifs, des couleurs et des images abstraites. Le spectateur voit, au-delà de l’écran, la matière lumineuse des diodes électroluminescentes, une pure source de lumière qui fait résonner l’image en lui. Il n’est plus l’observateur, mais le déclencheur de ses propres images et impressions. Plus l’expérience dure, plus les impressions s’intensifient. Lorsqu’on ouvre les yeux à nouveau, la machine s’arrête.
Notice :
Entrer dans l’installation.
S’installer.
Fermer les Yeux.
Premise:
Imagined as a factory of mental imagery, the device behind Fermer les yeux (Closing Your Eyes) is a confrontation with light which explores our capacity of perception and imagination. Its interactivity aims to move past a simple encounter with a machine. As they close their eyes, spectators set off a sequence of coloured lights which make them sense, rather than actually perceive, a series of images. Their eyelids become the screen for an image without a frame or dimensions. The impulses stimulate the optic nerve and modify the electrical frequencies of the brain. Behind their closed eyelids, they discover motifs, colours and abstract images. Beyond the screen, the spectator perceives the luminous matter from electroluminescent diodes, a pure source of light which makes the image resonate within. They are no longer mere observers, but the generators of their own images and impressions. The longer the experience lasts, the more intense the impressions. Once you open your eyes, the machine stops.
Tomek Jarolim
Né en 1983 à Aix-en-Provence, il vit et travaille à Paris. Diplômé de l’École supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, il est artiste plasticien et designer d’interaction. Ses installations interrogent aussi bien le statut du regardeur que le regardable lui-même, à travers une recherche sur la lumière numérique et la couleur du pixel. En 2008, il transpose pour la première fois cet univers pour Shades of White, une création de danse contemporaine conçue avec Bruno Péré dans le cadre du festival Les Affluents du Ballet Preljocaj. Il part ensuite à la School of the Art institute à Chicago, où il se concentre sur un travail sonore, Ut Queant Laxis, chorégraphié par Beth Jucovy pour le festival Innovation in Dance à New York. En 2009, il expose Invisibles à la 14e Biennale des Jeunes Créateurs à Skopje qui lui permet d’aborder un travail plus sensoriel qu’il poursuit au sein du programme DRii d’Ensadlab, laboratoire de recherche de l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs. Il y développe des recherches concernant les lumières interactives, notamment avec Fermer les Yeux et Diffraction, présentés au FabFest 2012 à la Gaîté Lyrique, Paris. Parallèlement, il collabore à des projets tels que Fenêtre Augmentée de Thierry Fournier au Centre Pompidou, Discontrol Party de Samuel Bianchini à la Gaîté Lyrique ou Browse by Motion, une installation de l’Institut de Recherche et d’Innovation du Centre Pompidou avec Thierry de Mey dans le cadre de Futur-en-Seine. En 2011, il signe la création numérique de Ring Saga, opéra mis en scène par Antoine Gindt d’après L’Anneau du Nibelung de Wagner.