Jessica Lecoeur
Article publié le : Jeudi 27 mai 2010. Rédigé par : Anne« Dans le cadre d’un projet « Les enjeux de l’observation et de la surveillance », mon attention s’est portée sur les quais d’une des gares SNCF de la banlieue parisienne ainsi que sur des enregistrements téléphoniques. »
Après la découverte du cours, ma première idée de projet était d’avoir une autorisation me permettant de récupérer les bandes vidéos d’un quai d’une des gares SNCF.
Première demande à un agent d’accueil de la gare, qui m’explique qu’il ne peut me fournir ce que je souhaite, et me conseille de voir avec la Gendarmerie car ce sont eux qui réceptionnent les bandes.
Je me déplace donc jusqu’à la Gendarmerie de F. et y rencontre une première personne chargée de l’accueil puis une seconde qui elle est gradée. Je leurs explique alors mon projet, à savoir, en quoi il consiste, qu’elles en sont les fins… Le tout en leurs présentant ma carte d’étudiante et CNI afin d’être prise au sérieux mais également, montrer que je ne suis pas une personne mal honnête.
Le gendarme gradé m’explique qu’ils ne peuvent pas non plus accéder à ma demande pour la simple et bonne raison, que, les vidéos qui leurs sont transmises ne concernent que les bandes où une agression s’est produite et que eux même ne sont pas en mesure de les visionner, uniquement sur demmande d’une réquisition au Procureur de la République. Ce pendant, il me conseil de faire une courrier à la direction de la SNCF, ce que je m’empresse d’écrire et d’envoyer.
N’ayant aucune réponse, je décide de me rendre une nouvelle fois à la gare de S. F. pour y expliquer une fois encore mon projet et les démarches que j’ai effectué auparavant. L’animateur (agent station) passe alors quelques appels téléphoniques très certainement à ces supérieures leur expliquant mon cas. Après ces appels, cette même personne me demande de refaire une courrier expliquant se que je souhaite et en y inscrivant les numéros de caméra que je souhaite, accompagné d’une photocopie de ma carte d’étudiante et CNI ainsi que le certificat d’assistance au cours de Mademoiselle Zeitz, et de lui remettre le tout.
Chose faite et apporté dès le lendemain.
Ne connaissant pas les numéros de caméra, je me rends sur le quai pour les avoir, chose assez difficile étant donné que les caméras sont situées à trois/quatre bon mètres du sol et inclinées. Je demande donc aux agents de gare s’ils peuvent me donner les numéros de tels et tels caméra. Mais ils ne peuvent pas le faire de leur plein gré et appellent leur supérieures présent (le responsable commercial).
A ce moment là, le responsable commercial m’admet directement que je n’aurai jamais d’autorisation pour récupérer les bandes vidéos.
Grand moment de panique car nous sommes seulement à deux semaines de la date de rendu et mon projet n’a pas encore débuter.
Le responsable commercial m’explique que pour avoir les bandes vidéos, il faut que le procureur générale de la République étudie le dossier, MON dossier, et que, quand bien même, il serai rejeter pour la simple et bonne raison que les bandes ne sont là que pour les agressions et que en aucun cas, le publique n’a le droit de les visionner et encore moins de les filmer.
Déception de ma part, car je me dis que je vais devoir changer mes plans à la dernière minutes !
Comprenant que je me retrouve dans une situation désagréable, le responsable décide de faire un geste, en appelant son supérieur, lui expliquant mon cas et en lui demandant, si pour une fois, on peut fermer les yeux. Je n’ai aucune idée à ce moment là, que le supérieur accède à ma demande qui est de pouvoir filmer par mes propres moyens et sans autorisation les quais de la gare de S. F. !
J’ai donc eu la permission de filmer les quais de la gare en ayant pour contrainte de ne pas filmer le nom de la ville, les employés de la gare et d’éviter de filmer les voyageurs.
Le travail de création de bande vidéo: J’ai demandé à deux personnes de simuler un simple passage à la gare, utilisé une caméra d’assez mauvaise qualité afin d’avoir un rendu « proche » d’une caméra de surveillance et de me placer en hauteur pour accentuer cet effet de caméra.
Après avoir eu plusieurs minutes de film avec différent point de vue, arrive le moment de donner l’effet « caméra de surveillance ». Pour ce faire, il a fallut que j’ajoute une nuance de bleu à la vidéo.
Puis de jouer sur la luminosité pour avoir un bon effet.
N’aimant pas avoir une vidéo sans son, j’entreprends d’ajouter des parties de conversation téléphoniques pour accentuer cette impression de surveillance. Pour ce faire, j’ai demandé à quelques personnes de m’appeler sur mon téléphone et d’y laisser un message banal, mais aussi, j’ai enregistré un appel que j’ai passé avec une personne. S’ajoute également les bruitages des différentes tonalités téléphoniques.
Ne reste que l’assemblage des vidéos et de l’audio à faire et trouver un titre. Surveillance abusive a été retenu car il collait à cette vidéo… angoissante. Les quelques personnes l’ayant vu ont eu cette impression et l’ont comparé au livre 1984 avec le fameux Big Brother de George Orwell.
Merci aux personnes d’avoir participé à ce projet en prêtant leur voix et leur image.
J.L