Le récit interactif, tables rondes, 6 décembre 2000 — ENSAD-ARi, labEi, CIREN
  Le récit interactif à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, Paris


Le récit interactif | Langage et écritures: Jacques MORIZOT, Jean-Pierre BALPE, Anne CAUQUELIN, Georges LEGRADY, François Soulages, Liliane TERRIER || Images et dispositifs: Jean-Louis BOISSIER, Grahame WEINBREN, Raymond BELLOUR, Anne-Marie DUGUET, Timothy MURRAY


Le récit interactif : Langage et écritures



Georges LEGRADY
Artiste, professeur, University
of California, Santa Barbara

Le site de Georges



Georges LEGRADY — L'installation d'une exposition — english text



Des souvenirs pleins les poches 2001 • Installation

École Nationale Supérieure des Beaux-arts, Paris, 8 au 12 Décembre 2001
prototype d’une installation qui sera présentée au Centre Pompidou du 3 Avril au 4 Septembre 2001 avec un projet/installation de Jean-Louis Boissier intitulé
Mémoire de crayon. L’exposition est organisée par Boris Tissot, sur le thème de la relation entre objets, archive et mémoire. Des souvenirs pleins les poches
est prévue pour exister aussi bien dans l’espace réel du musée que sur internet.


L’idée de l’installation

Le public contribue en donnant une image digitale et une description de l’objet qu’ils portent sur eux au moment de leur venue au centre. La description est entrée en remplissant un questionnaire. Les données sont stockées dans une base de données qui grandit au fil de l’exposition.



  • Object (candy)





  • Les données sont ensuite organisées par un algorithme qui regroupe les objets selon leurs ressemblances basées sur leurs descriptions. L’algorithme s’appelle "une carte auto-organisée" et sa fonction est de faire une carte bidimensionnelle représentant les proximités relatives de chaque objet par rapport au groupe basé sur leurs propriétés-caractéristiques. La carte organisée spatialement est ensuite projetée sur un grand mur de la galerie et peut aussi être vue sur internet



  • U-Matrix Display of all objects in Som Map





  • Data input stations and Terminal





  • Looking at the objects

    Les publics dans la galerie et sur internet peuvent tous deux contribuer en ajoutant des commentaires et des histoires aux objets. Les archives des objets, au bout du compte, deviennent aussi un site pour la collecte et l’échange d’histoires, de récits





  • Le prototype de l’ENSBA

    Pour l’exposition à l’ENSBA nous présentons une version prototype qui consiste en la collecte de données et la sortie de la Self-Organising Map sur un écran plasma. Le prototype est constitué d’une borne interactive pour scanner les objets, dans laquelle l’objet est pris en photo digitale et il est demandé de remplir un questionnaire affiché à l’écran en utilisant la technique de l’écran tactile. Une fois que les données ont toutes été recueillies, la carte Self-Organising Map situe le nouvel objet sur l’écran parmi les autres. Nous sommes intéressés de voir les réactions du public face à une œuvre qui les transforme de spectateurs en contributeurs.


    Le travail en collaboration

    Le travail a été fait en collaboration avec des équipes venant de trois villes: Helsinki, Budapest et Stuttgart. La
    carte Self-Organising Map est faite à Helsinki par le Docteur Timo Honkela et son équipe du médialab de l’Université d’Helsinki travaillant sur les algorithmes inspirés des réseaux neuronaux. Les logiciels et le matériel sont faits par Zoltan Szegedy-Maszak et Marton Fernezelyi, un artiste et une équipe d’ingénieurs qui travaillent sur les médias interactifs et qui sont aussi responsables du travail de recherche au Centre de culture pour la Communication c3 de Budapest. L’identité visuelle et le design de l’exposition est faite par Projektetriangle, Stuttgart.


    Le public et les autres aspects culturels

    L’intention de l’exposition est d’intégrer le public comme un participant et un contributeur. L’archive des objets devient la représentation de la communauté de visiteurs. La communauté laisse sa marque à travers l’archive, qui devient un miroir culturel. L’archivage d’objets quotidiens, banals ou personnels, fonctionne comme un jeu linguistique, un index du quotidien à travers les objets ou le jeu d’organisations en fonction de la sémantique des objets pour mettre en relief le fait que l’organisation des données est une forme de récit qui peut aboutir à la représentation de la motivation collective.


    La collaboration et la dispersion de la notion d’auteur

    Ce travail interactif dépend de la participation de nombreux individus, équipes de travail et du public. Ce processus modifie la définition de l’artiste auteur, de l’auteur individuel, à quelque chose auquel nous sommes plus habitués dans les productions des médias et du cinéma. Il y a de nombreux auteurs aux niveaux micro et macro mais finalement, le fait d’être l’auteur de quelque chose peut continuer à être défini en termes de vision directrice à la manière d’un metteur en scène de cinéma qui a une vision d’ensemble du travail de l’équipe, où la définition de la structure et les buts sont les aspects déterminants des intentions du travail.



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