Publications : In actu. De l’expérimental dans l’art

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In actu. De l’expérimental dans l’art
Edité par Elie During, Laurent Jeanpierre, Christophe Kihm, Dork Zabunyan.
Contributions de Samuel Bianchini, Jean-Louis Boissier, Erik Bullot, Andrea Cera, Jean-Marc Chapoulie, Jean-Claude Conésa, Florian Dombois, Elie During, Dominique Figarella, Bastien Gallet, Michel Giroud, Maria Gough, Laurent Jeanpierre, Christoph Keller, Christophe Kihm, Mauro Lanza, Richard Monnier, Thierry Mouillé, Joseph Mouton, Marc Partouche, Jean-François Peyret, Wilhelm Reich, Atau Tanaka, David Zerbib, Dork Zabunyan…

Les Presses du réel
Décembre 2009
13 x 20,5 cm (broché, couv. à rabats). 408 pages (70 ill. n&b)

Un ensemble de textes inédits de vingt-six auteurs et artistes d’horizons divers pour redéfinir les pratiques expérimentales de la culture contemporaine, au croisement des sciences, des arts et des nouvelles technologies : un nouveau regard critique sur l’art et ses processus créatifs.

Cette publication prolonge le projet Experimenta 07 – « Laboratoire – Archive – Concept » (LAC), organisé à l’École d’art d’Annecy en novembre 2007 (www.ea-agglo-annecy.fr/experimenta) : deux jours durant, une trentaine d’artistes, de musiciens, de physiciens, de sociologues, de commissaires d’exposition, d’historiens de l’art, de metteur en scène et de compositeurs, de critiques et de philosophes ont questionné les pratiques expérimentales contemporaines, au croisement des sciences, des arts et des nouvelles technologies.

Présentation de l’éditeur : http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=1578&menu=

Contribution de Jean-Louis Boissier
« Expérimentation des dispositifs d’une perspective relationnelle »

Malgré la contestation que la modernité a, en plusieurs étapes, imposée au dispositif perspectiviste comme à l’idée même de perspective, nous nous sommes proposé de considérer le devenir de la perspective dans les circonstances du numérique et de l’interactivité. On verra que l’expérimentation, dans ce cas, porte en définitive sur un dispositif, au sens de ce qui règle le rapport entre production et réception de l’œuvre. Cette approche est expérimentale dans la mesure où elle se partage entre investigations conceptuelles et essais techniques, entre analyses esthétiques et productions artistiques (Note : C’est pourquoi, pour en rendre compte de façon pragmatique, nous évoquerons successivement plusieurs des réalisations de notre laboratoire « Esthétique des nouveaux médias » de l’Université Paris 8, associé au programme « Formes de l’interactivité » de la Haute école d’art et de design de Genève.)

Ces expérimentations, apparentées à l’art, ont en commun de travailler ce qu’on appellera globalement le « cinéma interactif », c’est-à-dire concrètement l’alliance de la vidéo et de l’interactivité, en conservant à la vidéo son caractère optique de prise de vues. La notion d’interactivité est prise dans son sens technique, telle que l’informatique l’a développée depuis le début des années 1980, comme système de relation « homme-machine » ou « conversationnel ». Nous éviterons par conséquent l’élargissement idéologique qui prévaut aujourd’hui dans l’usage du terme interactif, y compris quand il désigne une relation entre personnes. Nous estimons cependant que ce qui se découvre dans ces essais particuliers peut s’appliquer, dans des conditions qu’il conviendrait de préciser, à des domaines plus étendus de l’activité artistique. […]