
1. Paul Eder : Ikhéa : expliquez-nous le principe de cette entreprise. Je vous propose ensuite den faire lhistorique.
1. Le directeur : Jai entendu dire quen musique, un certain nombre dartistes tentent dinstaurer un nouveau type de rapports avec leur public : le dialogue prend une place prioritaire dans la fabrication de luvre telle quils la conçoivent. Leur technique de travail consiste à tenir compte, en temps réel, des réactions des auditeurs en présence desquels ils jouent. Et dintégrer ces réactions à luvre en cours. Ils explorent les possibilités dun face à face qui présente à coups sûr plus de risques quun travail qui aurait vu le jour dans des conditions plus traditionnelles (ils auraient pu travailler en studio). Même si cette expérience entraîne derrière elle un certain nombre dinconnues quil faudra gérer à un moment ou à un autre du processus de réalisation, pourquoi ne pas lappliquer à toute autre forme de production ? Et, plutôt que de se tourner systématiquement vers lobjet fini, pourquoi ne pas se pencher davantage sur le processus pris pour lui-même ? On critique ce genre de méthodes parce quelles nont souvent laissé que du vent derrière elles. Or ce qui autorise et rend crédible une possible évolution des méthodes de production dans ce sens, sintéresser au processus plutôt quaux objets qui en sont issus, réside dans lincroyable puissance des outils de sauvegarde dont nous disposons aujourdhui. La trace enregistrée acquière un statut quaucune autre époque naurait pu lui accorder. A partir de ce fait en grande partie technologique, un processus de travail na pas forcément besoin daboutir pour nous intéresser. Chacune de ses étapes nous interpelle dès quelle est mise en mémoire. Que peut donc bien nous apporter un processus sil naboutit pas ? Cette question résume à peu près toutes les directions empruntées jusquà maintenant par Ikhéa. Inopérance, inefficacité, improductivité ont-elles aussi droit à la visibilité et à lexistence. Assumer ce principe relève essentiellement dun point de vue moral : vais-je me faire du mal si je ne montre que des choses qui ne marchent pas et si je laisse de côté toutes celles qui avaient une chance dexister ? Comme tout dans la vie ne finit pas forcément bien et quà partir dun moment on le sait, quand une mise en uvre devient par principe improductive, on peut tout de même y voir une espèce dhommage rendu à la nature (rires). Je fais sans doute partie des gens pour qui la complexité joue un rôle important. Je ne peux me résoudre à être simpliste.
2. P.E. : Et lhistorique ?
2. Le directeur : A lorigine dIkhéa, il y a quelque chose qui est presque de lordre dune révélation : le doute nous est soudainement apparu comme une matière première dont il y a un nombre incalculable de choses originales à tirer. Mais ceci nest pas très neuf, car le doute a de tout temps été un moteur aussi valable quun autre pour permettre le travail, une source dinspiration. Peut-être, par contre, navait-il jamais pris autant de place (presque tout, je dois dire), dans une production.
3. P.E. : Adopter un point de vue critique naurait-il pas suffi ?
3. Le directeur : : Le doute présente lintérêt de nêtre pas quantifiable tandis que le point de vue critique est une construction très rigide dont il est difficile de sortir quand on en a envie. Lintérêt dune pratique, outre les multiples propositions quelle contient, réside aussi dans ce quelle transmet de peu compréhensible, dans sa partie cachée. Le doute, ce quil y a de doute dans une pratique et qui néanmoins lui est irréductible nous révèle quelque chose de fort. Cest aussi un flux qui rend difficile tout contrôle et perturbe durablement son propriétaire. Le sentiment de la faute, labsence de choix fermes, une certaine forme de dépersonnalisation (un peu comme un flou), le principe de surabondance, labsence totale de justification du travail et sa gratuité manifeste, le fait davoir recours à des techniques et des modes dintervention toujours nouveaux sans jamais les hiérarchiser ni leur donner un ordre logique et donner à tout lapparence dun tas, inventer des modes demplois sans applications possibles
autant de moyens entrepris pour explorer cet état infiniment riche comme on le ferait dun lieu. Il a fallu progressivement savoir se servir de tout ça un peu comme dun clavier. Je crois y être en grande partie arrivé aujourdhui.
4. P.E. : Le plus étonnant reste la volonté den faire découler des produits, bref, den faire un fond de commerce. " Ikhéa présente : le doute, fond de commerce ! " ?
4. Le directeur : Oui, mais tout dépend de ce quon entend par produits. Ikhéa a justement toujours mis en uvre un grand nombre de procédés (souvent improvisés) débouchant sur des formes mais ne prenant jamais la forme elle-même comme point de départ. Ce qui suppose une très grande permissivité à tout ce qui se présente. En ce sens, notre orientation, je dirais presque depuis le départ, a toujours été de considérer toute chose (fait, intention, atmosphère, moment) comme un produit exploitable de bien des manières et pouvant avoir de nombreuses applications. Vous trouverez cette idée sûrement un peu banale, elle lest devenue aujourdhui, mais elle nous a parfois entraînés dans des situations très extrêmes et finalement originales. Et nous ne nous sommes jamais écartés de cette perspective parce quelle offre un certain nombre de libertés quune plus grande clarté quant aux buts à atteindre, une plus grande stabilité apportée par des paramètres fixés une fois pour toutes interdirait. Certain y voient un au-delà. Mais cest faire un contresens.
5. P.E. : L instabilité, un autre fond de commerce en somme ?
5. Le directeur :: Non, il ne sagit pas de ça. Dire ça, cest encore se positionner par rapport à un dessein. Tandis quIkhéa a si peu de motifs dexister et de se répandre... Très nettement hors de la forme et continuellement à la dérive, cette entreprise existe néanmoins et se répand. En fait, ceci est rendu possible parce quelle situe ses enjeux hors de la permanence. En empruntant des apparences très variables, le logotype Ikhéa concrétise cette idée dinstabilité productive. Celui-ci est réinventé autant de fois quil entre de nouveaux intervenants dans notre entreprise. Il est continuellement reformulé, sert de nouveaux plans et exprime, en définitive, non pas une identité aux contours nettement délimités, mais une multitude de personnalités, une constellation. Aucune delle nen contredit une autre ou elles se contredisent toutes entre elles. Mais ceci nest pas grave, car le débat se situe ailleurs. Nous sommes loin de ce quon peut attendre dun logotype qui exprimerait un sens une fois pour toutes : cest dans sa re formulation continuelle que réside son efficience. Jespère que nous avons enterré des standards éculés comme : " La forme exprime le fond. " etc. Car tout ce dont nous parlons ici est en cours de réalisation et veut perpétuellement le rester. Et peu nous importe de savoir ce que nous avons devant les yeux, si cette chose est en vie et se développe en temps réel. Cest laptitude à douter de la notion même dunité, qui, paradoxalement, rend à la production un statut quil lui est souvent interdit par un certain nombre de conventions. Par les irrégularités et un certain sens du déséquilibre, Ikhéa tente de mettre en place des conditions qui favorisent une prise de risque. Cette apparente ambiguité (le doute poussé à ses extrémités pousse à produire) ouvre un débat et lenrichit sans cesse de nouvelles informations. Peu nous importe le point darrivée : cest assurément ce quil y de plus radical dans Ikhéa. En fait, je crois que nous étions surtout dégoûtés par les limites, par tous les cloisonnements. Ikhéa tente une espèce de correction maladroite de ce côté-là, cette correction est une brèche qui peut un jour ébranler tout un édifice.
6. P.E. : Selon vous, tout a une fin ? Vous nous parlez très peu des moyens entrepris pour réaliser vos objectifs. Pourtant, il me semble que la pratique tient une place primordiale dans toutes les réalisations Ikhéa. Cest comme si vous évitiez daborder des faits plus concrets...
6. Le directeur :: Chaque entreprise a un fantasme et parmi toutes les choses quelle communique, et spécialement parmi toutes les choses quelle communique inconsciemment, elle transmet aussi ce phantasme. Je dirais que celui dIkhéa consiste à laisser penser tous les gens qui y participent quil est possible de produire une forme dénergie qui pourrait échapper à tout contrôle. Et à toute économie (je prends ce mot dans son sens le plus large). Ce sera sans doute possible dès que les producteurs se tourneront plus vers un mode polyphonique de création, quils sintéresseront à beaucoup dautres choses que le domaine qui les concerne et sécarteront dambitions trop strictement personnelles. Chez nous, la posture prend nettement le dessus sur la pratique. Aborder des faits plus réels devient donc difficile. Cette posture consiste à questionner le monde qui nous entoure et à penser que peu de choses vont de soi. Il sagit par exemple de signaler pourquoi ce quon nous propose dans la vie ne satisfait pas forcément nos désirs ou de montrer comment une partie des choses qui simposent comme des changements naturels ou nécessaires à la société peuvent être en réalité une stratégie servant un groupe dindividus. Ikhéa est contestataire. Il est très difficile de dire : Ikhéa, cest ceci ou cela. Cest actuellement le seul moyen que nous avons trouvé pour nous protéger de la chasse au contenu qui limite nécessairement toute production et la glace une fois pour toutes. Nommer prend toujours trop dimportance : beaucoup de créations ont vu le jour sans avoir de nom. Il faut aussi refuser toute explication dun travail, au risque dêtre incompris ou simplement de lasser. Se soucier dun assez grand nombre de problèmes en restant indifférents à leurs solutions. Ne plus se soucier defficacité. Comme très peu de recours ont étés mis en place pour dire non, une de nos priorités consiste à offrir ce type despaces à la pensée. La société nous impose un plein soleil permanent auquel il convient dopposer des zones dobscurité. Pour se préserver dune trop grande transparence, Ikhéa se chargera daménager ces bulles dopacité. Tout ne doit pas se voir.
7. P.E. : Jaimerais que vous nous parliez maintenant de la partie la plus visible du travail : le détournement. Vous lappliquez autant à lobjet quà toute autre forme de produit ?
7. Le directeur : Détournement et recyclage, à mon avis, il faut parler des deux. Oui, détourner, dabord, du point de vue dune entreprise, cest exister à lombre de... sautoproclamer sans vraiment en avoir le droit et parfois au détriment dune structure ou dune organisation qui existe déjà. Détourner un objet ensuite (et tout autre chose quun objet), cest apporter un coup fatal à son statut. Dabord, il nest plus ce quil était. Ensuite, reste à savoir ce quil est devenu et ce quon va vouloir en faire. Lobjet obtenu par détournement nest pas transparent, évident, il est complexe et brisé. Il nest jamais élémentaire. Il nous déçoit un peu parce quil nest pas pur, mais nous nous familiarisons avec lui et lui cherchons une deuxième nature plus en accord avec nos désirs. Sa nature trouble (et double) rend possible presque toute projection. Cest un véhicule. Nous lutilisons beaucoup dans le travail parce quil produit du sens sans rien ajouter (en terme de matière) à ce qui existe déjà. Les possibilités du détournement sont presque infinies. Cest un mode de pensée très adapté à la société industrialisée dans laquelle nous vivons et qui touche à un très grand nombre de domaines. Tout se détourne : il ne tient quà nous de retrouver une part de contrôle dans ce qui nous contrôle. A propos de la notion de recyclage, elle prédomine dans Ikhéa et a valeur de manifeste : tout ce qui est formulé peut être reformulé. Cette règle touche à labsurde mais cest elle qui autorise un mode dimplication très spontané et très sincère dans luvre en cours. Il faut faire un grand effort pour sextraire de toute idée de permanence et travailler sans se soucier dun but à atteindre. Toute chose issue du processus Ikhéa peut y être introduite de nouveau. Cest sans fin. Par rapport au statut des intervenants, cette idée joue vraiment un grand rôle. Cest tout ce qui tourne autour de la propriété du créateur sur lobjet quil crée qui sen trouve fragilisée. Il existe des groupes dintellectuels qui interrogent le copyright. Nous, nous vivons ce questionnement dans la pratique. Cest dégagé en partie de sa responsabilité dauteur quun intervenant se tourne davantage vers son désir. Il faut créer des conditions propices à léchange et donc sattendre à ce que le voisin apporte son grain de sel à ce que nous réalisons ou quil reprenne à son compte une construction appartenant à une toute autre logique que la sienne. Ces intuitions successives viennent sajouter les unes aux autres comme des strates géologiques. Un objet Ikhéa offre donc simultanément au regard plusieurs moments de son élaboration, plusieurs natures. Je fais une petite parenthèse sur lobjet : avec tout ce quon nous a mis dans la tête, comment pourrions nous le concevoir autrement que comme une entité autoritaire destinée à vivre indéfiniment à nos côtés ? En le replaçant en pensée dans le processus qui la fait naître ! Tous les efforts de Ikhéa vont dans le sens du processus. Cest surtout une position à tenir pendant le travail. Pour un spectateur un peu planant, rien ne change, ça reste de lordre du sempiternel dialogue entre un homme et un matériau. Il se passe pourtant beaucoup de choses à ce moment là qui vaudraient la peine dêtre entendues. Trop dobjets sont réalisés sans cette conscience. Au mieux, ils peuvent nous surprendre, mais ils ne seront jamais vraiment plus que de simples volumes sur lesquels poser le regard !
8. P.E. : Par rapport à lutilisation que vous faîtes des slogans, que faut-il y voir ? Ironie, perversion dun système ou déclinaisons sincères des concepts qui structurent le projet Ikhéa ?
8. Le directeur : Leffort entrepris pour rendre un travail visible est si grand quil prend presque toute lénergie dun producteur. Ceci sexplique sans doute par la multitude de propositions qui font surface à chaque minute dans tous les pays du monde. Comment rendre visible une démarche, un travail, une méthode, des produits? Dautant que cette bataille pour la visibilité du travail rend toute concentration et repli sur soi quasiment impossibles. Il nest pas inutile de repenser cette situation en incluant le concept de visibilité dans le produit lui-même. Voire de sapproprier la visibilité au point den faire un des principes du produit. Cette problématique peut provoquer des hasards heureux et modifier tout le contenu dune production en louvrant sur lextérieur. Les slogans nous aident à dialoguer avec notre public. Ce sont des liens. Le souci de la visibilité est omniprésent dans la production Ikhéa [une chose peut-elle exister sans être visible ?] : le soulignage quasi systématique de nos créations par des phrases emblématiques sur les lieux dexposition en est lexemple le plus approprié. Il arrive même que certains de nos objets reposent en grande partie sur les mots. Ce statut hybride ne facilite souvent pas la compréhension et nous attire des critiques assez dures. Néanmoins un regard un peu plus approfondi sur notre manière dutiliser les mots montre notre souci dimiter, de parodier et de contrefaire les procédés de la télévision qui nous dit sans cesse ce que nous devons penser. Pour ma part, jaccorde au slogan un pouvoir. Il crée un face à face assez unique entre le producteur et le consommateur. Au demeurant, le slogan est une recette vieille comme le monde. Ce qui évolue, cest lutilisation quon en fait.
9. P.E. : Faut-il conclure que le plus important pour Ikhéa est de faire connaître et reconnaître son existence et ses pratiques et dorienter dès lors tous ses efforts vers la communication ? Parler et faire parler du projet Ikhéa devenant plus important que le projet Ikhéa lui-même ? Nest-ce pas une certaine forme dappauvrissement ? Certains voient dans la tournure de plus en plus immatérielle que prennent certains modes de production une dérive plus quune issue. Que faut-il attendre, effectivement, dune façon de construire de plus en plus tournée vers le vide ?
9. Le directeur : Ces gens confondent sans doute processus et vide. En présence dun travail en cours de réalisation, laissé inachevé, ils pensent quon leur a caché ce quil y a de plus important à voir. Ils veulent se laisser surprendre par ce quils connaissent déjà. Mais cette blague ne peut être répétée quun certain nombre de fois avant que lennui sinstalle et vienne moisir le tout. Ikhéa se trouve du côté des utopies. Jusquà présent, nous navons pas trouvé de meilleur moyen pour contrer des méthodes de production entièrement soumises à lidée du profit et parfois cyniques. Le cynisme tue ! Les utopies nont pas besoin de remplir de grands espaces vides pour être pertinentes. Une phrase suffit parfois à mettre en branle tout un système. Le nôtre, celui de la société dans laquelle nous vivons, qui par/grâce au principe de la concurrence rend banale toutes formes de violence, supportera difficilement quon lui tourne le dos. Cest pourtant sur ce point faible que doit compter toute personne qui désire communiquer un message plus personnel que celui quon lui propose et qui assume lidée davoir à bouleverser une grande partie des repères qui lui ont été donnés. Cette personne à sa place dans Ikhéa. Mais je reconnais quil est très difficile dêtre autonome et de se consacrer à la réalisation dun travail qui ne rapportera pas immédiatement de résultats quand presque tout ce que nous vivons au quotidien se résume à lutter pour des positions et les avantages évidents quelles offrent. Lhomme peut beaucoup. Néanmoins, la course pour les positions continue de prendre le pas sur les compétences, lengagement personnel, limagination...
10. P.E. : Limagination au pouvoir ?
10. Le directeur : Cette échelle de valeur pour laquelle nous sacrifions si généreusement presque tout ce que nous sommes nest pourtant quun des modèles possibles dorganisation de lactivité dans notre société. Dans une autre structure, les positions occupées prendraient un tout autre sens. Ikhéa fait comme si une autre échelle de valeur était déjà en place. Je ne vois donc aucune forme dappauvrissement dans notre travail et surtout quil nest à la recherche daucune issue.
11. P.E. : On pourrait vous reprocher davoir un ton un peu professoral, comme si vous étiez persuadé dapporter quelque chose de nouveau à la définition du travail et à sa diffusion. Mais ne sagit-il pas plutôt dun nouvel agencement de ce qui est déjà contenu à lintérieur du champ dans lequel vous travaillez plutôt que dune avant-garde ? Enfin, que pensez vous apporter de vraiment nouveau ?
11. Le directeur : De nouveau ? Rien! De quoi suis-je lami ? Je peux essayer de décrire Ikhéa en une seule phrase : engager un très grand nombre defforts dans le sens dune production dénergie qui échappe à tout contrôle. Quimporte le résultat ! Le tout tient dans le processus dont limage est si complexe quelle fait travailler la perception beaucoup plus que dhabitude, la porte à ébullition. Le malheur est que cette formidable production dénergie anormale doive un jour se figer et la pensée expérimentale finir en produit. Ikhéa, cest le gommage de la notion de propriété (quimporte qui fait quoi), une remise en question radicale de lidée de résultat, la création dun environnement à lintérieur duquel les notions déchec, de ratage, dinopérance tiennent une place prépondérante, la mise en lumière du processus au détriment des objets qui en sont issus et, enfin, un certain goût pour la dérive et les interférences, les distorsions qui naissent entre un programme et sa réalisation. Nos priorités sont toujours restées les mêmes : éviter à tout prix de sentendre dire cest comme ça !
12. P.E. : A propos du nom, Ikhéa ?
12. Le directeur : Oui, le nom fait référence à latmosphère des nouvelles de science fiction. A une histoire du genre : il existe, beaucoup plus près de nous que nous le pensions, une dimension en tout point identique à la notre. Un double parfait, à quelques subtilités près. Même planète, même configurations, même noms, même pays, même maisons, même personnes, à quelques subtilités près. Arrivé au milieu de la nouvelle, on suppose quintervertir ne serait-ce quun élément dune dimension à lautre pourrait causer des dégâts irréparables. Ikhéa laisse supposer que ça sest fait.
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