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Dans la suite de la manifestation Jouable, les conférences Ari / Ciren interrogent en 2005 la spécificité artistique du numérique en observant comment des expositions abordent divers aspects de la création impliquant le numérique sans pour autant se centrer sur le numérique.
Laurence Dreyfus aborde ainsi le statut de l'art participatif et du jeu vidéo dans l'art contemporain. Elle évoque les expositions dont elle a assuré le commissariat : Biennale de Lyon, Connivence, 2001 (première apparition des jeux vidéo réinterprétés par des artistes pour une biennale); Game Over City, 2002, exposition à Reims qui avait pour thème la promenade interactive et l'architecture; Art Digital Video, 2003-2005, qui traite de ces nouvelles images dites cinématiques ou animations présentées dans le cadre d'une exposition itinérante.
« Novateurs et inclassables, les inventeurs de jeux et d'images empruntent des voies multiples et polymorphes: films d'animation, flash, net art, images de synthèse, images numérisées. Cette génération entre dans le 21e siècle en occupant une place prépondérante dans la culture interactive et électronique (musique, graphisme). Plusieurs réels se confrontent et se confondent et on observe une appropriation des figures narratives sous la forme de jeux ou de fictions interactives qui progressivement se détachent des vidéos traditionnelles. »
« L'émergence de ces nouvelles images est ici abordée en fonction de sa pertinence et de son enjeu esthétique dans l'univers multimédia. Plusieurs sujets et questions apparaissent : un potentiel d'expérimentation infini, la quête d'identité et le corps virtuel, le questionnement de l'univers fantastique, l'outil critique et l'esthétique subversive et enfin les abstractions, de l'image-relation à l'image abstraite. »
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