AA BRONSON/GENERAL IDEA Felix Partz, June 5, 1994, 1994 and 1999 a été exposé à la Biennale du Whitney Museum http://www.whitney.org/2002biennial/ >>>>rubrique gallery works >> AA Bronson + Vis-à-Vis 2006 |
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(extrait dun entretien avec AA Bronson publié dans Libération 12/09/02, à loccasion de lexposition, Galerie Frédéric Giroux, 8, rue Charlot, Paris 3e. Du 12/09 au 26/10 2001. AA Bronson (né en 1946), seul survivant des trois artistes qui composent le groupe GENERAL IDEA fondé en 1970 à Toronto [Félix Partz (1945) et Jorge Zonthal (1944) morts en 1994 à cinq mois d'intervalle], réactive et accroche une exposition de peintures des années 80. Les Copyrights, toiles (parfois en blue-jean) dont le motif unique est le fameux sigle qui rend visible le ou la propriétaire d'une oeuvre lors de sa reproduction, mais ne peut être accaparé par aucun artiste. Et les Pasta Paintings, peintures de pâtes: Dans les années 80, le commerce de l'art était en plein boom, nous avions entrepris de réintroduire dans le monde de l'art ce que le design industriel avait piqué à la peinture des années 1960. Comment avez-vous créé GENERAL IDEA? Par accident. Nous habitions tous trois un petit magasin, dans un quartier de Toronto passé de mode, qui avait été reloué comme logement. Nous avons commencé à faire des objets pour transformer, juste pour notre propre amusement, notre living-room en boutique... voilà comment tout a commencé. Les gens s'en sont aperçus et se sont mis à vouloir entrer dans ce faux magasin ; alors nous avons apposé un écriteau : On revient dans cinq minutes, et puis nous avons fini par ouvrir à heures fixes et par vendre un peu. A quel prix? Celui de l'objet d'art, du commerce? Oh, jamais plus cher qu'un produit de consomation courante. D'ailleurs, nous avons déménagé au bout d'un an dans un grand loft et commencé à produire le magazine FILE (anagramme de LIFE) qui a duré de 1972 à 1989. Parfois un numéro par an, parfois trois. Le magazine d'Andy WARHOL, INTERVIEW, venait d'être lancé deux mois avant, mais notre modèle, c'étaient les revues DADA en Europe dans les années 1920. L'utilisation du magazine comme oeuvre d'art s'est popularisée peu après le début de FILE. Vous avez fait entrer le commerce comme thème et méthode de la production artistique... En bons Canadiens, nous avons été influencés par McLUHAN et ses théories sur la communication, nous nous sommes vite penchés sur les analyses de la culture de masse, des industries culturelles. On vivait ensemble et tous les soirs, autour de la table du dîner, nous tenions des discussions interminables. Un rite auquel nous avons sacrifié dix ans, et, lorsque nous avons déménagé ensemble à New York, nous n'avions presque plus besoin de dire les choses pour nous comprendre. Félix était le seul artiste au sens traditionnel, Jorge et moi avions étudié l'architecture, Jorge de surcroît avait étudié le cinéma et le théâtre. Moi j'étais passionné par l'art, mais, dans les années 1960, j'avais décidé d'être plus utile à la société en devenant architecte. En 1968, j'étais devenu hippie, je vivais en communauté, je publiais un journal, où j'ai été le premier à traduire en anglais les textes de l'Internationale situationniste, qui nous a aussi beaucoup influencés. L'idée du sigle est venue plus tard, lors de notre première exposition en galerie, en 1970. En 1979, nous nous sommes intéressés à l'idée que les musées tendaient à intégrer la culture «pop», à devenir des parcs de loisirs et nous avons proposé l'idée d'un Pavillon de Miss General Idea, en ruines, puisque ces musées préféraient généralement traiter avec des artistes morts. Vous avez très tôt parlé du glamour... C'était notre thème de 1975. Mais, déjà en 1970, la télévision nous avait conduits à comprendre comment le glamour entrait dans le marketing, de la même façon qu'Hollywood avait fait du glamour son argument de vente principal. Nous étions fascinés par les événements télégéniques, comme les prix de beauté, premières circonstances où le public était entièrement dirigé dans ses réactions. Nous avons organisé des simulacres de concours de beauté, avec nos amis pour candidats et, en 1971, nous l'avons réitéré à grande échelle à l'Art Gallery d'Ontario, puis nous avons publié un Manifeste du glamour en 1975. Votre sigle AIDS est devenu mondialement célèbre... Robert INDIANA, l'auteur du célèbre tableau Love, n'avait pris aucun copyright et le monde de la publicité en avait abondamment abusé. Mettre les lettres aids, sida, à la place, était aussi une façon de commenter sur le mode de la communication virale de ce logo. Il faut dire qu'en 1987, le mot sida n'avait pas été encore même prononcé par Ronald Reagan. C'était une façon très directe de lui répondre politiquement. Vos partenaires morts en 1994, comment envisager l'aventure GENERAL IDEA? Je me suis occupé d'eux pendant qu'ils étaient malades et ils sont morts à la maison; puis j'ai été totalement épuisé et ravagé, j'ai mis cinq ans à envisager quoi que ce soit. A un certain moment, je me suis senti obligé de travailler sur leur mort. En faisant un portrait de Felix deux heures après son décès, agrandi à la dimension d'une affiche (Biennale du Whitney 2002) [http://www.whitney.org/2002biennial/>>>cliquer sur lexposition on line, puis sur gallery works, puis sur AA BRONSON) et de Jorge, un peu avant sa mort, j'ai senti qu'il fallait que je fasse aussi mon portrait mort. J'ai construit un cercueil et je me suis représenté dessus. A présent (rires), je fais des autoportraits, comme si je me regardais passer de l'autre côté... (1) http://adaweb.walkerart.org/influx/general/idea.html |
Americas Society
AA Bronson’s work focuses on death and disease, and individual and collective trauma, as well as illusion and identity. His well-known billboard-sized portrait of Felix Partz on his deathbed, exhibited at the 2002 Whitney Biennial, is a poignant example. This image is at once a memorial to his partner, a stark portrayal of the ravages of AIDS, and an art-historical reference to Gustav Klimt and the “fin de siecle”. Combining text and images, the artist’s ongoing series of self-portraits—including “The Hanged Man”, and the diaristic writings of “Negative Thoughts” and “Mirror Mirror”—are intimate inquiries into the connection between body, mind, history and memory. Most recently, AA Bronson’s has increasingly tied aesthetic experience to alternative healing practices as a means of investigating who we are and how we bear witness to the transitory nature of life. Linda J. Park is a Program Officer at the New York Foundation for the Arts. Prior to joining NYFA, Ms. Park was a curatorial and arts management consultant at Howell Art & Design, NYC. From 2001 to 2004, Ms. Park was the Curatorial and Development Associate at Downtown Arts Projects and worked extensively with US and Canadian artists. She has curated and organized individual artist projects, group exhibitions, as well as been involved in developing career resource programs. Ms. Park was the Principal Organizer of Brewster 2003 Collaborations, a public art project in upstate New York, and her writing has been in published in periodicals such as Read Baby (Art & Culture), Latitute 53, and See Magazine. This public dialogue with AA Bronson will explore the range of the artist’s life and work. The event will take place at Americas Society. It is free, open to the public and wheelchair accessible. Please RSVP by calling 212.277.8359 or emailing culture@americas-society.org. |