Polina Dubovskaya
présentation
photographies mise en espace références téléchargement 18,2 Mo

________________________________________________________________________________________________________________________

 

Carnaval de rue de Rio de Janeiro

Quand on entend dire « Carnaval de Rio de Janeiro » on s’imagine ces défilés énormes des Ecoles de Samba avec leurs décorations très riches et chargé des paillettes brillants, des femmes et des hommes à moitie nus avec des plumes géantes sur les têtes dansant sur des rythmes de samba. Pour la plupart des étrangers c’est ça le Carnaval. Et cela ne fait pas longtemps moi aussi je m’imaginais comme ça le Carnaval de Rio. Ce n’est pas étonnant puisque dans la presse et à la télé on ne voit que cela. 


Cette année je suis allée au Brésil pour enfin voir en vive ce fameux Carnaval de Rio de Janeiro. Et, pour mon grand surpris, j’ai découvert qu’ils existent deux Carnaval : le Carnaval des Ecoles de Samba, pour les riches et pour les gringa (comme ça les brésiliens appellent les touristes étrangers) et le Carnaval de rue. J’ai parlé avec beaucoup de brésiliens, et la plupart d’eux m’ont dit que soit ils sont allés une seule fois dans la vie voir des Ecoles de Samba, soit même pas. Pour les carioca (les gens de Rio de Janeiro) le vrai Carnaval est le Carnaval de rue.  


J’ai réalisé cette série des photos afin de vous montrer ce Carnaval brésilien fou et divertissant, peu inconnu par des étrangers, le Carnaval de rue de Rio de Janeiro. Depuis neuf heures du matin dans des nombreuses rues de la ville commence la fête. Les Blocs de Carnaval, c’est-à-dire, des bandes de musique entourées des gens déguisés de toute manière possible parcourent les rues dansant chantant riant criant buvant, c’est la folie!


La différence entre les deux Carnavals est énorme. Des Ecoles de Samba est un spectacle féerique et impressionnant coutant très cher (c’est un luxe que la plupart de brésiliens ne peuvent pas se permettre) où on se contente du rôle de spectateur. Pendant la nuit entière on est assis assez loin de la passerelle contemplant des défilés des plusieurs Ecoles. C’est un show énorme très impressionnant et en même temps une compétition féroce entre les Ecoles de Samba pour gagner le prix de la première place et le nom de la meilleure école.


Alors que le Carnaval de rue est gratuit et tout le monde peut y intervenir autant qu’un participant active. Il n’y a pas de compétition entre des différents Blocs de Carnaval, le but est de s’amuser, de faire la fête. Les gens se préparent en avance, ils achètent des déguisements ou souvent les fabriquent eux-mêmes à la maison. Des Blocs de Carnaval ont des thématiques différentes, par exemple, le bloc des animaux, le bloc des hommes déguisés en femme ou le bloc de Chico Buarque (un des compositeurs chanteurs les plus connus au Brésil). Et selon ces thématiques changent les déguisements.


Si on regarde l’histoire du Carnaval brésilien on voit que son implantation remonte aux premiers temps de la colonisation portugaise. On retrouve ses premières citations dans des documents datant de 1605. Le Carnaval brésilien tire ses origines de la fête portugaise appelée Entrudo. Depuis le seizième siècle et jusqu'au début du vingtième le Carnaval au Brésil était la privilégie de la haute bourgeoisie fort influencé par la mode européenne.
Le Carnaval comme on le connaît aujourd’hui est un phénomène très ressent.


Après  l’abolition d’esclavage au Brésil en 1888, les noirs et les mulâtres ont adopté les mêmes jours et les mêmes divertissements que les riches. Mais à la différence de la bourgeoise qui utilisait la musique classique – valse, opéra etc., ils avaient leur propre musique. Au début les riches essayaient d’interdire au peuple de fêter le Carnaval. Vers les années 40 du vingtième siècle le Carnaval subit des grandes modifications et les couches inférieures y conquissent la première place.

 

Ce que je voulais montrer avec mes photographies c’est la fête folle et féerique du peuple, l’ambiance magique du Carnaval de rue où les gens s’amusent, où tous sont mélangé sans important de l’occupation ni de l’âge, ni même du pays, qu’on ne comprend même plus où on se trouve – au Brésil à Rio de Janeiro ou en France à Dunkerque.

Polina Dubovskaya