Après avoir réfléchi sur ce que serait le sujet de mon travail, en rapport avec le thème du cours, j’ai réalisé que mon périmètre critique à moi était le vêtement
Je m’explique. Ce n’est pas critique dans le sens « esclave de la mode » ou « victime de la mode », non, pour moi tout se situerait au niveau de la création. J’ai suivi une formation en stylisme/modélisme avant Paris 8, et j’ai pu travailler comme costumière par la suite. Mon rapport avec le vêtement est en quelque sorte obsessionnel , mais encore une fois pas en terme de consommation mais plutôt en terme de réalisation.
Nous vivons dans une ville où l’on vous juge beaucoup sur vos apparences, et le vêtement peut susciter tout un tas de réactions, pouvant créer l’ « exclusion » et étant à la fois peur et fascination.

Ma démarche tente d’aborder plusieurs attitudes vestimentaires. L’idée serait de suivre tout un tas de gens aux styles totalement différents et ayant par conséquent un rapport au vêtement divergeant. Je compte articuler mon travail en majorité sur Paris mais j’espère avoir la possibilité d’en étendre le périmètre.
C’est un moyen pour moi de traduire en image le rapport que je peux entretenir avec le vêtement, en tenant compte de la place, de la nécessité, de l’importance, que celui ci prend chez certaines personnes . Faire une série de portraits de quelques personnes de mon entourage pourrait être une étape de mon travail. Je compte à ce moment là leur demander de porter un vêtement ou un objet, significatif pour eux, et qu’ils m’en parlent. Qu’ils m’expliquent leur choix.

L’objet de mon projet serait alors de suivre, d’interroger, de filmer des personnes de mon entourage, d’âges différents, travaillant ou évoluant dans des domaines divers, et de pouvoir témoigner de leurs attitudes vestimentaires. Chaque habit a une histoire, je crois, qui le transforme en objet intime quelle que soit la personne qui le porte, et c’est d’ailleurs cette association d’un individu et d’un vêtement qui en fait quelque chose d’autre, qui recrée une personnalité.
Il ne s’agit pas là de traiter de la « mode » ou de présenter une sociologie de la mode mais plutôt de rendre compte d’un point de vue, de convictions, à travers un univers qui me correspond.
En confrontant différents comportements, et en y associant une mini fiction présentant mon travail, cela me permettra de prendre du recul et de voir donc où je me situe face aux différentes attitudes vestimentaires.