Périmètre critique Julien Lesveque, Le musée fantôme,------------------------------------------------- --------s
Le contexte
Le Projet s'articule autour de mon lieu de travail. En effet, travaillant au centre Georges Pompidou en tant que agent d'accueil et de surveillance. J'ai voulut questionner les lieux d'expositions qui font le lien entre deux univers: celui du spectateur et celui de l'art.
Aujourd'hui la culture et le patrimoine sont devenus des atouts financiers très importants. Les grandes expositions sont de véritables marathons qui rassemblent des oeuvres venus du monde entier. Les expositions sont victimes de leurs propres succès. La fréquentation aux heures de pointe de certaines manifestation s'apparente maintenant à celle d'un super marché.Les expositions sont parrainées par des mécénats de grandes entreprises qui s'appellent : Total ou Yves Saint Laurent. C'est la loi du marché de l'art qui domine. Le public est en demande d'art "consommable", ce dont les créanciers savent tirés partie.
Espérons que avec le marché de l'art et sa privatisation, la création ne soit pas devenu uniquement une valeur commerciale et qu'elle soit devenu par la même occasion un simple produit que l'on expose dans une vitrine de supérette. Que nous soyons simple visiteur lambda ou initié, touriste ou spécialiste nous cherchons tous quelques choses à travers les expositions et l'art. Nous cherchons l'émerveillement, le surprenant, l'inattendu...
Paradoxalement l'art peut parfois être très ennuyeux!
Il arrive que le gardien ai envie d'échapper à sa béatitude. Il lui arrive de chercher une activité mentale pour passer le temps. Il rêve, s'endors sur sa chaise.
A travers cette état d'inconscience, il s'évade vers d'autres horizons pour laisser place à son imagination.
Le Lieu
A travers les lieux d'expositions que je côtoyais, je cherchais d'autres territoires où il ne semblait rien se passer. Comme tous j'essayais d'échapper à ma banalité. Ainsi, je me suis rendu dans des espaces en transformation, des lieux entre démontages et renouveaux. Dans espaces où il n'y avait plus rien a surveiller. Que restait-il de l'art et de la mémoire du lieu dans ces espaces en mutation. Une atmosphère étrange et mystérieuse s'en dégagée. Murs blancs stériles, symétries, lignes de fuites, quelques outils d'ouvriers jonchant le sol, des planches de bois, des emballages plastiques... J'ai eu l'impression d'être dans un labyrinthe, ça m'a fait pensé a un film de science fiction ou a un jeu vidéo.
Le projet
Le projet s'articule autour des espaces du musée vides. J'ai voulu créer un parcours d'un musée sans oeuvres et sans publique. Je me suis donc intéressé aux endroits du vides. J'ai exploré ces endroits laissés à l'abandon, sans intérêts, sans oeuvres. Entre hallucination et schizophrénie la vidéo rends compte d'un espace qui se dédouble, d'une promenade dans un lieu éphémère qui nous transportes vers le rêve.
J'imaginais une rêverie de gardien, dans un musée qui n'existerai pas ! L'imaginaire devenait la porte de sortie par laquelle il subsistait à cette endroit. Il créait lui même son propre espace où tout pouvait arriver.
Le gardien échappait enfin à son quotidien . Un rêve où le public et l'art n'existent plus.