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Périmètre critique Elodie Mbeng, Le rapport à la réalité,------------------------------------------------- --------s |
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Quel est ce rapport que nous entretenons avec la réalité?
Quel est ce rapport que les deux personnages du film entretiennent avec la réalité?
C’est a ce moment qu’intervient le périmètre critique.
Il est ce moyen pour moi d’interroger de questionner la réalité de notre quotidien familier, celle de tous les jours.
Cette réalité n’est pas le fruit d’un travail documentaire car je ne pense pas que le documentaire doit avoir cette prétention de parler ou de filmer le réel. J’entends par là, documentaire filmique « moyen de restituer l’objet à photographier, c’est à dire le réel et qui affirme rendre possible cette connaissance » en la photographiant ou en la filmant.
Selon moi, il est impossible de croire en cela car le réel est un concept beaucoup plus complexe que cela.
Je vais essayer de mettre en fiction cette réalité.
Je pense qu’il faut profiter pleinement de cette possibilité de création que nous offre le film.
Le filmage et surtout le montage vont nous permettre de réinterroger la notion de réel :
1 ) en analysant la question de qu’est ce que voir
2 ) en essayant de comprendre qu’est ce qu’entendre
3 ) en interrogeant la notion de temps
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Ma première note d’intention a tenté d’en rendre compte à travers des propositions de montage spécifiques.
C’est-à-dire le montage alterné qui permet à la fois au spectateur d’individualiser les personnages (d’apporter des repères dans la narration), tout en essayant parfois de les mettre en branle. Intrusion de plans, qui seraient des prélèvements de notre réalité quotidienne, architecture et télévision qui viennent également mettre en faillite la construction logique de la narration. Le premier montage et le visionnage qui a suivit m’a mis en confrontation , car elle m’a obligé à m’intéresser davantage à mes personnages, de leur donner plus substance.
C’est ce que j’ai tenté de faire en mettant en place un scénario qui n’est encore qu’une idée préliminaire.
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Visible et invisible
Le personnage de Cécile symbolise le mieux cette problématique du qu’est ce que voir. Du début jusqu’à la fin de l‘histoire, elle est sans cesse devant cette interrogation. A cette question : Qu’est ce qui te fait peur, elle m’a répondu : « J’ai peur du noir, et d’être seule. J’ai la phobie des momies depuis que je suis petite et les fantômes parce que j’y crois. Et quand je vais me lever la nuit, j’allume presque toutes les lumières. »
Cette réponse m’a permit d’étoffer le personnage de Cécile et de me demander : Qu’est ce que l’on voit réellement ?
Qu’est-ce que l’on croit voir ?
Qu’est-ce qui existe réellement ? Qu’est-ce qui n’existe pas ?
Construire le monde de Cécile va se faire à partir des jeux de transparences, de lumière, d’éléments de fenêtre. Enfin, situer Cécile, dans cette cathédrale, c’est symboliser Cécile dans un espace vertigineux qui peut évoquer des forces ou des esprits invisible que l’on croit voir ou entendre.
Laurent Gervereau dans la Disparition des Images à propos de Louis Rollinde , parle de son travail « comme un moyen de rêver. Nous traversons le voile et nous nous ouvrons au premier regard. » |