|
4 cellules d'un ensemble d'images réunies selon 4 thèmes: 1) rien se passe 2) quelque chose arrive 3) l'attente 4) au revoir
Les liens entre les images seront faits par le spectateur. Apparemment il n'y a pas un ordre précis. C’est la condition d'être erratique qui permet de montrer la discontinuité des événements. Ces images sont des séquences de réflexions sur le quotidien situées dans un certain temps-espace.
Ainsi, chaque cellule va avoir des enregistrements de l'entourage que se constituent par une pensée sur les choses ordinaires. Il n'y a pas une histoire linéaire. On aura une composition mobile - c'est à dire une photographie mobile d'un temps spécifique de la ville, du quotidien, de ce qu'arrive et de ce que n'arrive pas, du temps d'attente, de l'espace de dire au revoir à travers aussi de ne pas le dire.
>C'est le sentier du temps et sa trajectoire dans l'espace: on peut, donc, arriver à la conjugaison de ces deux concepts? Qu'est-ce que c'est qui permet de coudre une séquence? Ou alors c'est la discontinuité qui existe effectivement? Est-ce que nous pouvons nous rendre compte du non-espace et du non-temps? On est capable réellement d'apercevoir la discontinuité?
Les cellules sont en train d’être construits, je présente un journal avec des détails sur chaque thème.
1) Rien se passe : Penser sur l’intervalle entre l’inspiration et l’expiration – c’est exactement dans ce lieu que rien ne se passe. C’est l’espace vacant, l’espace pour rien. C’est le silence, c’est le temps qu’on peut avoir, qu’on peut passer sans l’obligation d’être dans l’action. Le temps du silence, du vide. Ou on peut contempler le temps, apercevoir l’entourage. C’est une espèce de détente mentale et physique. Ici, est-ce que l’espace est vraiment important ? Est-ce qu’on peut avoir le silence autant que le bruit ?
2) Quelque chose arrive : Réflexion sur l’entourage. Quelque chose arrive dehors de la peau. Quelles sont les images qui apparaissent quand je regard autour ? Qu’est-ce qu’on voit ? Quelles sont ses effets sur nous ? Qu’est-ce que se passe avec le temps et l’espace ?
3) L’attente : Elle n’est plus le temps vacant. C’est le temps étouffant. Il semble erratique mais il est effectivement le contraire. Il est déterminé par ce qui va arriver, pare le futur. Les moments d’attente sont coloriés par les expectatives, par la respiration plus vite et superficiel. Quelque chose va arriver. C’est un temps dynamique. Parfois après l’attente, rien ne se passe. Parfois, quelque chose arrive. L’attente nous met dans le non-lieu. On n’est pas ici, on n’est pas ailleurs. On n’existe plus. Qu’est-ce que se passe alors dans l’attente, dans le non-)lieu, dans le non-temps ?
Qu’est-ce qu’arrive quand l’entre-temps n’est plus situé entre et devient le non-temps ?
4) Au revoir : Dans certains tribus, au lieu de pleurer après la morte, ils pleurent devant la personne qui est en train de mourir pour qu’elle puisse voir que tout le monde lui va manquer.
On dit au revoir tout le temps, sans qu’on se rende compte. Tous les « fins » sont une façon de dire au revoir malgré l’absence du mot. On quitte les choses, les gens, les lieus. Et ils nous quittent aussi. Les images sur « au revoir » vont montrer le rapport entre ce que quitte et ce qui est quitté à travers des situations quotidiennes. Comment peut-on dire au revoir ?
|
|
Friedman, Yona. L’Univers Erratique. Puf, 1994.
Klein, Jean. L’Ultime réalité. Corrier du Livre, 1968.
Klein, J. La joie sans objet, Mercure de France, 1984.
Perec, George. L’homme qui dort. Pholio Plus, 1998
Référence Internet
www.edithpaname.org
|
|
Descriptions des situations que j’ai commencées à travailler :
1) Qu’est-ce que les gens font le 25/12/05 dans la rue ?
Quelque chose arrive
25 Noël 2005
Entre 16h et 17h
Rue de Rennes X Bd Saint Germain
Un homme fait des sculptures avec des carottes, des radis et des betteraves. Il est assis par terre juste à coté de la sortie du Métro saint-germain-des-près. Il a les mains rouges à cause de la betterave. Il porte un scotch noir sur un des doigts de la main gauche qui est soutenu par un élastique. Peut-être ça tombe avec de l’eau, ça glisse en lui empêchant de faire avec précision les détails plus petits.
Il fait tellement froid. Il ne neige pas mais il y a du vent surgelé. Cet homme est très doué pour les sculptures. Il crée des oiseaux, des poissons. Il semble très fragile malgré son apparence brute, pas forcement subtil avec ses mains gonflées.
Il ne parle pas, il gesticule. Il fait un geste pour répondre aux questions. Une sculpture coûte 2 euro.
Une grosse dame en manteau poilu turne sa tête vers son mari sans effectivement lui regarder. Elle lui demande de l’argent. Il le donne sans rien dire. Aucune manifestation. La dame avance vers les sculptures et choisi un poisson-carotte. L’homme reprend le poisson pour le tremper dans un liquide rose et le rend au mari de la grosse dame en manteau poilu. Le couple part et continue sa promenade de Noël. Ils passent devant les stands de la foire, ils regardent tous ce que peut encore être acheté, ils demandent les prix…
2) Comment faire un texte erratique ?
Quelque chose arrive
27/12/05
Une solution pour transformer les articles que ne nous attirent pas. On est fréquemment attaqué par des textes non-interessant.
Un essaye de refaire les textes en donnant un mouvement erratique pour qu’on puisse attribuer un autre sens aux mots condamnés à ne pas être lus. En plus les reportages ne portent pas toujours la vérité. Le texte erratique établi une ouverture à une nouvelle compréhension des choses.
|