Le travail vidéo de Cécile est très proche des préoccupations actuelles de la jeune génération fan de zombies, de films de série B de tous genres… :

"Collectionner les films d'horreur et les démembrer ensuite. Se servir comme on aime des fragments obtenus: tenter un assemblage de bouts, créer un nouveau corps. Inciser la fiction, en détacher des 'morceaux de choix'. Peut-être pour le plaisir que procure le maniement du scalpel ou pour effacer tout risque d'identité du corps filmique ou tout simplement pour le plaisir de manipuler des éléments de culture adolescente (parfois un peu honteuse) : celle des années 80 et des coupes de cheveux 'ringardes', celle des locations à répétition de films de mauvais genre.'

" J’aurai voulu être une monteuse… Monter pour moi c’est avant tout effacer, éliminer, perdre ; bref, c’est faire mon propre massacre et tout tuer pour n’en sauver que quelques uns : mes élus. Je suis une collectionneuse de films d’horreur. Je travaille à partir de cassettes VHS originales. Je ne me soucie pas des droits d’auteurs ou d’éditeurs pour le moment. Mon travail actuel consiste à choisir et limiter mes rushes, à les couper encore plus qu’ils ne le sont déjà de leur origine. Je veux qu’ils se perdent dans leur identité de « bouts » et qu’ils se confondent avec ma sensibilité. J’ai peut-être un attachement passionné vis à vis du film que j’achète. Je le respecte en tant que tel et c’est avant tout l’amour du film d’horreur qui me pousse à le disséquer. Mon expression depuis quelques temps se limite au fait de choisir, de couper, d’arrêter une image."